Dans le cadre d’un projet porté par l’ARES-CCD (Belgique), l’appel à candidature pour le Certificat en maricultures artisanales et agriculture villageoise est officiellement ouvert. Une bourse de près de 1,25 million ariary sera attribuée aux apprenants retenus.
Ce programme ambitieux vise à former des Masters/Ingénieurs spécialisés dans les maricultures artisanales, avec un accent particulier sur l’aquaculture des holothuries (concombres de mer), des algues, des coraux et de la spiruline. D’après les informations, le Certificat Universitaire belge propose deux types de formation, répondant aux besoins variés des candidats. Une formation longue d’un an (60 crédits) couvrira les quatre disciplines, tandis qu’une formation courte de deux à trois mois (19 crédits) se concentrera sur l’une de ces disciplines spécifiques. La partie pratique de la formation se déroulera à l’Institut des Sciences Halieutiques et Marines de l’Université de Tuléar (IH.SM Madagascar), tandis que la partie théorique sera dispensée en ligne. La première promotion débutera en septembre 2024, marquant ainsi le lancement de ce projet novateur. Selon l’ARES-CCD, seulement 15 candidats par an auront la chance d’être formés, soulignant l’exclusivité et l’attention individuelle accordée à chaque participant. Une initiative louable accompagne cette opportunité, avec la possibilité de bénéficier de bourses pour dix candidats. Ces bourses incluront les frais de déplacement et une indemnité de subsistance d’environ 250 euros par mois, allégeant ainsi la charge financière pour les participants. Il est à noter que les candidatures sont ouvertes jusqu’à la fin du mois de mars, pour ce programme novateur qui s’inscrit dans le cadre de l’Année Internationale des Pêches Artisanales et de l’Aquaculture déclarée par l’Assemblée générale des Nations Unies pour l’année 2022.
Terrain propice
Il convient de noter que le secteur de la pêche artisanale et des maricultures joue un rôle crucial dans l’économie mondiale. Selon les données de 2018, environ 60 millions de personnes, dont 14% de femmes, étaient employées dans le secteur de la pêche artisanale et de l’aquaculture. L’importance de ces activités dans les communautés locales est soulignée par leur lien étroit avec les traditions et la cohésion sociale. Au cours des deux dernières décennies, Madagascar a été un terrain propice au développement des maricultures artisanales. Des projets soutenus par le consortium local ont permis la croissance de la culture des concombres de mer, des algues, de la spiruline et même la culture naissante de coraux pour l’aquariophilie. Ces initiatives ont non seulement contribué à la diversification économique mais ont également renforcé la résilience des communautés côtières. En bref, l’ouverture de cet appel à candidatures marque une nouvelle étape dans la promotion des pratiques durables et de la recherche scientifique dans le domaine des maricultures artisanales. Elle souligne également l’engagement de la Belgique et de ses partenaires en faveur du développement socio-économique de Madagascar, en particulier dans le secteur vital de la pêche artisanale et des maricultures.
Antsa R. MAR16RA