
A Antananarivo, dans certains quartiers dont à Anosibe, toutes les dalles sont ouvertes, et personne ne semble prendre les précautions ni les mesures nécessaires pour les fermer, histoire d’éviter de blesser un passant ou un automobiliste.
Longeant la route menant d’Anosizato vers Anosibe, sur tout cet axe, les dalles au beau milieu de la chaussée sont ouvertes. Circuler en plein jour nécessite de l’attention, mais en pleine nuit ou sous la pluie, il faut redoubler de concentration et faire attention. Car un tout petit mètre peut mener au fond du gouffre, ou du moins, de la canalisation, puisqu’il s’agit des dalles de canalisation qui, normalement, devraient être couvertes, mais ne le sont pas. Ainsi, automobilistes, mais à plus forte raison, conducteurs de deux roues ou piétons doivent être sur le qui-vive pour ne pas se blesser. Car à Madagascar, tomber dans ces trous c’est prendre sur soi. Rentrer à la maison et se laver, se désinfecter, puisque la Commune Urbaine d’Antananarivo, qui a pourtant la responsabilité civile de ces infrastructures, ne fait rien, et ne fera pas plus.
Responsabilité partagée. Dans d’autres pays, si une personne se blesse à cause de la dégradation des infrastructures en ville, il incombe à la commune d’en être responsable, et de prendre en charge les soins de ces blessés. Ici, difficile d’y penser. On n’a qu’à bien regarder. D’ailleurs, faire les démarches nécessaires pour blâmer la commune est également impossible. Et pourtant, des dalles non couvertes, il y en a un peu partout dans la ville. Mais difficile de faire porter le chapeau seul sur la tête de la CUA, puisque les dalles sont ouvertes à cause des vols perpétrés par la population. Les responsabilités sont donc partagées. A ce stade, c’est le peu de respect entre les citoyens conjugué à la pauvreté et à la baisse du pouvoir d’achat des habitants de la capitale qui empirent la situation. Les autorités, elles, restent muettes, puisque de toute façon, en roulant à vive allure et ouvertes par des cortèges officieux, elles ne connaissent pas les nids de poule ni les dalles ouvertes et dangereuses.
Anjara Rasoanaivo