Une affiche alléchante concernant quatre légendes circule sur Facebook. Toutefois, la date et le lieu ne sont pas divulgués. Le public et surtout les inconditionnels ont hâte. Ces quatre messieurs mettront le public en extase !
#Mily Clément.
La formation de l’Ankarabe sera évidemment de la partie. « Mandrôra mantsilagny » et d’autres tubes des années 1980-1990 seront joués. En effet, les nostalgiques se souviendront de leur enfance en écoutant « Mahavavy mahangoma ». Mily est un des chanteurs qui a marqué la deuxième moitié des années 1980. Mélomane, il fusionne le rock, le reggae, le salegy, le funk. « Mifankatiava » est l’un de ses morceaux qui n’a pris aucune ride. À mi-chemin entre le rock et le reggae, cette musique est toujours écoutée par la nouvelle génération. Le titre conscientise les Malgaches, et les incite à s’entraider. C’est également le clip dont la réalisation a été félicitée par bon nombre d’artistes des années 1990. À cette époque, il n’était pas facile de braquer une caméra sur des groupes de musiciens sur un train en marche. C’était une vidéo de qualité à l’époque !
#Le Grand Maître Tianjama.
Le parler Tsimihety demeure un moyen de communication, accompagne les mélodies, pour donner une bonne chanson. Tianjama est l’un des artistes à l’utiliser. Patriarche incontestable de la Sofia, il a porté haut le malesa, et l’antosy. C’est l’une des grosses pointures de la musique traditionnelle malgache sinon un monument vivant. Parmi les pionniers des rythmes salegy, baoejy et malesa, le raiamandreny a su tracer un parcours artistique exemplaire. À tel point que la plupart des artistes sortis de la pépinière du Triangle du Nord sont inspirés par le Grand maître.
#Jean Rigo.
Ce n’est pas parce qu’on ne l’entend plus, qu’il n’est plus à la mode ! Il a toujours été là. Il a toujours bercé ses aficionados. Pour confirmer sa présence, il accompagnera ses frères d’arme sur les planches. Hormis ses morceaux sortis dans les années 2000, le chanteur fait revivre les années 1980 et 1990 à travers ses chansons comme « Ambilà zaho », «Namana ». Bref, le passé glorieux se fera sentir. Plus de 40 ans de carrière, ce rossignol de la région Sofia a traversé les époques. Et il ne compte pas jeter l’éponge. Et sûrement il continuera de faire chavirer ses fans avec sa voix agréable.
# Jaojoby
Lui, on le surnomme le « roi du salegy ». Chanteur et compositeur de son état, il est un des maîtres incontestés de ce genre de musique et sa réputation va au-delà des frontières malgaches. Depuis plus d’une cinquantaine d’années, il fait découvrir le salegy et ses variantes comme le basesa, sigoma, malesa à travers le monde entier. Il se produit dans plusieurs festivals internationaux au Portugal, en Allemagne, aux Pays-Bas, en France. En 2008, il monte sur les planches de l’Olympia à Paris pour défendre les couleurs malgaches. Élevé au grade de Commandeur de l’ordre national le 12 octobre 2020, l’interprète de «Arô malemilemy » est une icône.
Maminirina Rado/ Iss Heridiny