Le Kudeta, au Carlton Anosy, a été, cette année encore, le lieu des retrouvailles des femmes journalistes réunies au sein de l’Association des Femmes Journalistes de Madagascar (AFJM) pour la journée internationale des droits de la femme, le 8 mars.
Se pencher sur leur propre situation et celle des autres femmes. Les femmes journalistes de l’AFJM y ont consacré la journée d’hier, 8 mars, en rassemblant les femmes journalistes issus de divers organes de presse de la capitale essentiellement, les membres de l’AFJM dans les régions ont, elles aussi marqué à leur manière, cette journée, d’une pierre blanche.
Renforcements de capacités. Le 8 mars de l’AFJM, hier, a certes arboré des couleurs festives pour des retrouvailles entre consœurs, il s’agissait également d’une journée où l’association a partagé à ses membres les dernières réalisations dans la démarche de renforcement de capacités des femmes journalistes à travers diverses formations, et des partages d’expériences. A travers divers partenariats, l’AFJM a été en mesure d’offrir à ses membres des formations dans plusieurs domaines, de l’apprentissage de l’anglais à la gestion de projet en passant par le protocole et l’étiquette, le journalisme d’investigation, ou encore le journalisme web, le journalisme et changement climatique, et bien entendu, sur le genre. Autant de renforcements de capacités que les femmes journalistes mettent à contribution dans l’exercice de leur métier et dans le traitement des informations relatives à la condition féminine.
Droits bafoués. Du même côté de la barrière, les femmes à Madagascar vivent un quotidien laissant entrevoir, sinon montrant au grand jour, une multitude d’inégalités, de bafouement de leurs droits, qui se manifestent de diverses manières : violence physique, parfois jusqu’au féminicide ; abus et harcèlement sexuels perpétrés par des hommes ; mariage précoce et/ou forcé ; viol conjugal, inégalités en termes d’accès à l’éducation et d’accès à la propriété foncière ; inégalités en termes d’accès à l’emploi et en termes de salaires par rapport aux hommes disposant des mêmes qualifications, diplômes et expériences ; non-respect de leur droit à avoir le choix concernant leur vie ; et la liste est longue. Les femmes journalistes, comme leurs confrères masculins, traitent ces sujets au quotidien, et contribuent, par leur travail, à faire évoluer la situation. Pour l’AFJM, la route continue.
Hanitra R.