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vendredi, juillet 4, 2025
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Fenêtre ouverte

Jean Marc Koumba a été convoqué, arrêté à la gendarmerie de la capitale, interrogé et envoyé en prison à Diégo Suarez dans l’attente d’un procès hypothétique. 33 jours sont passés sans que rien n’ait encore évolué. Les demandes de liberté provisoire déposées par son avocat n’ont pas eu de suite favorable. Sa famille proche qui clame son innocence, déplore les conditions dans lesquelles il est placé. Elle n’a jamais pu avoir l’autorisation de lui rendre visite. Jean Marc Koumba a pourtant entamé une grève de la faim. Le sportif de haut niveau qu’il est serait très affaibli selon des échos. Est-il réellement compromis dans cette affaire ? Des témoignages affirment que Jean Marc Koumba n’est pas sorti de chez lui au moment où Marc Ravalomanana est arrivé à Antsirabe.

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           Marc Ravalomanana l’a disculpé. Vrai ou faux, il aurait déclaré en effet que son ancien garde du corps allemand- gabonais qu’il a limogé en 2005 « n’a rien à voir avec son retour » selon Tananews. Il appartient désormais à la Justice de prendre une décision sur le sort de ce père de famille incarcéré que réclament ses enfants et son épouse depuis un mois. Le procès avance-t-il ? On s’y acheminerait au nom de l’Etat de droit même si aucune date n’a encore été fixée. Les avocats de Marc Ravalomanana ont été autorisés à rencontrer leur client. L’ancien exilé d’Afrique du Sud qui a réussi à rentrer en catimini dans son pays ne craint pas d’être jugé et attend avec impatience le procès. La fenêtre de la réconciliation nationale lui reste ouverte selon le président de la République Hery Rajaonarimampianina qui ne minimise pas cette voie de sortie de crise tout en mettant en exergue l’Etat de droit qu’il faut respecter. Son engagement pour diriger la réconciliation nationale se heurte à la volonté affichée du FFKM de mener et d’atteindre cet objectif. Ses récentes initiatives, culte oécuménique, réunion des représentants des anciens présidents de la république, du président de la transition et du président de la République en exercice, sa démarche transparente pour le succès des quatre «F» (repentance, mea culpa, vérité et réconciliation), sont favorablement accueillis par le public. Il reste néanmoins au FFKM à négocier la force exécutoire qu’il ne dispose pas et qui lui a terriblement manqué par le passé pour progresser dans le processus de réconciliation. Hery Rajaonarimampianina n’a pas encore dévoilé son plan de réconciliation nationale. Fort de sa neutralité par rapport à l’implication de ses prédécesseurs dans les crises successives, il fait sans conteste figure de réconciliateur légal et légitime. Mais encore faut-il qu’il ne prenne pas du retard face aux pressions qui viennent de toutes parts en vue d’une réconciliation nationale effective. Il est grand temps d’éteindre les haines et les rancoeurs pour faire place au développement.

Zo Rakotoseheno

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