
« Aucun secteur clé ne peut se développer sans les routes », ont martelé les participants au 5e Congrès malgache de la route et des transports (CMRT). Des concertations se tiennent jusqu’à demain, pour le développement de ce secteur.
10 % des besoins sont aujourd’hui satisfaits dans le secteur des routes. Même si plusieurs chantiers sont déjà en cours, le gap reste important. « LesTravaux publics ne disposent que de 8 % du budget de l’Etat, alors que dans les autres pays comme le Congo, ce chiffre est à 70 %. Cependant, des projets sont en cours comme la reconstruction de la RN5 ou le projet zéro nid de poule sur les RN2, RN4, RN6 et RN7, qui devra être achevé d’ici à la fin de l’année. Mais d’autres axes sont également définis comme prioritaires, comme celles desservant les greniers à riz et les zones à forte potentialité économique. Les RN44, RN31, RN32 et RN5a ont besoin urgent de bitumage », a annoncé le ministre des Travaux Publics, Roland Ratsiraka, dans son discours, lors de l’ouverture du CMRT, hier au CCI Ivato.
Priorisés. Pour sa part, le président de la République, Hery Rajaonarimampianina a également souligné l’importance des routes et des transports dans l’économie malgache. « Nous prévoyons de doter les communes et les collectivités décentralisées de fonds provenant du FER (Fonds d’entretien routier), selon une répartition par région », a-t-il déclaré. En effet, il est difficile de construire et réhabiliter les 50 000Km de routes à Madagascar, mais le CMRT permet également de former et d’orienter les autorités locales à trouver des financements pour les routes communales et les routes interprovinciales.
Entretiens. Les partenaires techniques et financiers représentés par la BAD (Banque Africaine de Développement) ont évoqué le besoin d’entretien et de respect des infrastructures routières. D’après une étude réalisée par la Banque, la défaillance des routes figure parmi les quatre principaux facteurs de fragilité de Madagascar. Malgré le retard, les structures en fer sont encore volées et les redevances d’entretien routier sont parfois versées au Trésor, et non au FER, a noté le représentant de la BAD. Nous en reparlerons.
Antsa R.