Deux jours pour l’amélioration du monde du journalisme. Ce, à travers la mise à jour du Code de la Communication.
Etats généraux des médias et de la Communication à Madagascar. C’est l’intitulé de l’atelier qui s’est tenu depuis hier, et ce, jusqu’à ce jour à l’Espace Vahina Ankadindramamy, basé sur l’évaluation du paysage médiatique à Madagascar. Il fait suite à celui qui s’est tenu à Antsirabe, suivi d’une étude approfondie effectuée par le Département Interdisciplinaire de Formation Professionnelle de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’Université d’Antananarivo, avec l’appui et conseil d’un comité consultatif, depuis le mois d’avril jusqu’en septembre dernier. «Au final, l’on attend quelque chose de formel et tangible, vu que tous ceux qui ont participé à la révision de ce Code de la Communication sont des personnes à haute compétence et intelligentes, des élites. Cependant, toutes les nouvelles idées qui pourraient surgir à l’issue de ce nouvel atelier seront toujours les bienvenues, dans le souci d’améliorer le monde des médias dans le pays», a affirmé le Ministre de la Communication, de l’Information et des Relations avec les Institutions, Mahaforona Cyrille Reboza. Représentants des institutions étatiques, représentants du système des Nations-Unies, responsables et représentants des entreprises de presse, organisation de la société civile, associations… tous s’attèlent à travers des travaux de commissions dans le but d’apporter les dernières modifications et les améliorations possibles pour le cadre médiatique.
Felaka. «En tant que chercheurs, nous avons fait l’étude et nous avons évoqué les points à améliorer. Après, ce sera aux exécuteurs de concrétiser les recommandations à faire, s’il y en aura», confie pour sa part le Pr Lucie Raharinirina Rabaovololona, membre de l’équipe ayant fait l’étude. En rajoutant: «L’on a constaté que la plupart du temps, tout le monde se contente de critiquer. Du coup, les acteurs des médias ne savent plus vraiment leurs vraies faiblesses ni leurs forces. Il y a certains points qui méritent une profonde réflexion, comme le phénomène felaka. Certes, c’est quelque chose de mauvais pour le métier du journalisme. Mais il ne faut pas oublier les facteurs». Par ailleurs, elle n’a pas manqué d’affirmer que les moyens matériels utilisés par les médias ne sont pas conformes à l’évolution de la technologie dans le pays.
A l’écoute. En effet, l’étude qui a été faite s’est basée sur les Indicateurs de développement des Médias (IDM) de l’Unesco. «C’est un outil internationalement reconnu pour la promotion du développement des médias, ayant mobilisé entre autres, observation, sondage, entretiens, et analyse de contenus. Elle constitue un échantillon représentatif de la diversité de la société malgache». En somme, le Ministre de tutelle de dire que son département est à l’écoute de toutes les recommandations apportées à travers cet atelier de deux jours. «Ce n’est pas n’importe quelle réunion. Il faut que ce soit fructueuse pour le projet relatif à la mise à jour du code de la communication qui y sera issue et que cela devienne un vrai outil de travail, accepté par tous».
Arnaud R.
