En pays anglophone, Madagascar est perçu comme une merveille lointaine issue des mythes et légendes. Cela se ressent dans le nouveau livre du photographe anglo–indien Vivek Vadoliya, basé à Londres en Angleterre, « The overview : meditations on nature for a world in transition ». Dans ses images, l’Indien a, dans la mesure du possible, capturé tout ce qui fait la beauté de Madagascar. Il s’est focalisé sur la nature sauvage, les mers, les forêts, les animaux… oscillant entre photos rapprochées, en zoom, et la vue aérienne des étendues vertes et aquatiques. Un travail où le contemplatif prend une large place. Voilà souvent l’effet Madagascar chez les nouveaux venus, surtout occidentaux. Des paysages « zen » derrière lesquels se trouvent souvent des hommes et des femmes malgaches pauvres et apeurés. Pour un Malgache, les beaux paysages du Bongolava, du sud ou de l’est font penser maintenant à l’insécurité, aux vols de zébus et aux kidnappings. Ou encore, des terres accaparées par des étrangers sans scrupules, se disant même Malgaches.
Maminirina Rado