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samedi, septembre 28, 2024
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Cypher Femcee RG :  Independen’Za, le rap au féminin

Elles sont déjà prêtes pour le grand rendez-vous.

Il est sorti officiellement le 8 mai dernier. Le morceau, jusqu’ici a fait réagir plus de 3 905 personnes sur Facebook, et est toujours en boucle au moment où l’on parle. Il s’agit d´une création du cypher, réunissant 12 rappeuses malgaches, à savoir KVR, Adamah Skay, Kintaniavo, KJB, Fefeh, Reen Key, Vladine Panda, Johanna Kassam, Fitia, Prin Cess, West du collectif Kilowatt, Bug de Zazavavin-Drap. Le message est poignant. Ces poétesses urbaines aiguillonnent les auditeurs, les femmes malgaches en particulier. « Nous, les femmes, avons un mental d’acier, des héroïnes qui ont de l’élévation et de la noblesse dans les sentiments, dans la conduite. Pas besoin de nous agenouiller devant les hommes. Nous sommes indépendantes ». Poignant est le message. Évidemment, ce n’est pas par hasard si les producteurs ont choisi ces artisanes des mots, puisqu’elles ont bercé leurs petites sœurs avec des rimes éveillantes. Et cette chanson de 5 minutes réitère davantage leur position. Force est de noter que le rap féminin a perdu son éclat ces derniers temps au profit des chansons dansantes. De surcroît, les animatrices sont considérées comme des anti-conformistes, voire des transgresseurs révoltés. Conscients de cette situation, les producteurs, les organisateurs ainsi que les adeptes de la culture hip-hop ont ranimé le style musical en mettant en avant les rappeuses. Alors, ce cypher a sans doute redoré le blason. Depuis la diffusion d’ Independen’Za, les participantes commencent désormais à toucher les jeunes filles.

Le flambeau. Dans le clip, figurent des illustres rappeurs notamment, Jim’da, Psykopasy, Tongue Nat, Doubl’Enn… Visiblement, un lien indestructible se noue entre ces MC’s et leurs sœurs de son. « Au début de la vidéo, on voit Ben-J tenir une torche allumée par Psykopasy. Ensuite, il passe le flambeau à l’une des rappeuses. Je trouve cela très symbolique. Ils soutiennent leurs consœurs jusqu’au bout. Cela atteste qu’ils se sentent impliqués », argumente l’inconditionnel Daniel Olympe. Autrement dit, ce geste louable témoignant le respect, contredit les jugements des détracteurs qui considèrent que le rap est une discipline qui adopte une attitude de mépris à l’égard des femmes.

En marge de la production de cet hymne revendicateur, ces 12 rappeuses promettent un grand concert inédit… elles exploseront la scène. Le show sera bouillant. Un rendez-vous à ne surtout pas rater.

Iss Heridiny

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