Fête nationale avant l’heure pour les enfants orphelins du Centre orphelinat des armées à Ambohijanaka, qui ont reçu, samedi dernier, 22 juin 2024, des lampions bien de chez nous, conformes à la tradition malgache.
Les enfants orphelins du Centre orphelinat des Armées ont été choisis par l’Association des anciens du Service national hors forces armées populaires (SNHFAP) dans le cadre de son initiative « Zara Harendrina ho an’ny ankizy », qui consiste à distribuer des lampions aux enfants à l’approche de la fête nationale. Si au niveau central de l’association, c’est ce centre orphelinat qui a bénéficié de cette initiative « Zara Harendrina ho an’ny ankizy », plusieurs autres antennes régionales de l’association, comme celles d’Amoron’i Mania, Atsinanana, Sofia, Atsimo-Andrefana, Menabe, SAVA, mènent également la même action sociale au niveau de leurs localités respectives, au profit d’enfants défavorisés, orphelins ou en situation de handicap. Ce jour, c’est au tour des enfants de la crèche Lovasoa 67ha Sud s’occupant d’enfants issus de familles vulnérables du quartier, de bénéficier de l’initiative. Cette crèche est de l’une de ces « akanin-jaza » mises en place par l’ex-première dame Céline Ratsiraka, et restée opérationnelle jusqu’à aujourd’hui. Un clin d’œil au passé, probablement, pour l’association SNHFAP dont une partie des membres ont servi au sein de ces akanin-jaza d’alors. Pour rappel, l’association SNHFAP, regroupant d’anciens bacheliers sous l’ère Didier Ratsiraka, a servi pendant une année avant d’entamer les études universitaires. Quelques décennies après, ils ont ainsi « ravivé la flamme » !
Pour replonger dans le passé, le service national hors forces armées populaires, créé par le régime de la seconde République, consiste en une année de service national obligatoire pour tout nouveau bachelier de l’époque. Filles et garçons, même mineurs, « bac en poche » devaient alors suivre plusieurs mois de formation militaire, puis servir en tant que soldats auxiliaires de deuxième classe : « SA2 » dans les camps militaires, « SN » pour le grand public. Ils étaient en majorité affectés dans des établissements scolaires publics pour renforcer les équipes enseignantes d’alors, notamment dans les zones rurales.
Hanitra R.