D’après le mémoire de maîtrise ès-Lettres de Zakamiary Patrick Randrianarivelo présenté durant l’année universitaire 2015–2016, le « fandroana » annuel a été pratiqué depuis des siècles à Nameha Ambahive Manakara, dans le Sud-Est malgache. Avant, la tradition orale et les mémoires écrites anciennes situait le « fandroana » dans l’Imerina historique, les travaux de cet universitaire apportent d’autres éclaircissements, notamment chez le groupe humain Antemoro, descendant des ancêtres malgaches arabisés. Lorsque certains soi-disant traditionalistes trouvent une occasion de se renfermer sur eux-mêmes face à ces recherches, d’autres y voient d’autres ouvertures pour compléter l’histoire des Malgaches. À travers la lecture historique et géographique des traditions, on constate sur le fond que les deux « fandroana » de l’Imerina historique et de Nameha se lient. L’objectif du rituel reste la quête du bienfait de la communauté, comme la perspective de bonnes récoltes, la pacification collective et d’autres. Cependant dans les rituels, le cours d’eau d’Ambahive est un point central. Les « tsitsika », serments en traduction libre, et autres sacrifices y sont réalisés. À l’instar du « sambatra », circoncision collective, les festivités se tiennent par « tranobe ».
Maminirina Rado