La lutte contre le VIH/SIDA sera désormais étendue vers la population générale. Elle se traduit par la disponibilité du dépistage du VIH au niveau communautaire.
Vers la diversification des stratégies de dépistage du VIH à Madagascar. De nombreuses personnes vivant avec le VIH ignorent encore leur statut sérologique. C’est dans ce sens que le ministère de la Santé publique et ses partenaires procèdent au dépistage communautaire du VIH. Il est effectué par les pairs éducateurs, les agents communautaires et les populations-clé. Cette stratégie permettrait de joindre les populations qui ne fréquentent pas les centres de santé ou se trouvent dans les zones enclavées ainsi que celles qui seraient inconfortables à effectuer leur test auprès d’une personne représentant une institution médicale. Le dépistage communautaire permet de cibler la population générale et une considération particulière des utilisateurs de drogues injectables . « Ce virus touche actuellement toutes les régions de Madagascar, ce qui explique l’importance de ce dépistage communautaire qui cible la population générale », argue le Dr Norosoa Rakotoherimora, chef de Programme national de lutte contre les IST et le SIDA (PNLIS) auprès du ministère de la Santé publique. Plusieurs expériences de dépistage effectuées au niveau communautaire montrent des résultats prometteurs dans le monde. L’accès au dépistage s’en trouve augmenté et facilité pour les groupes à risques et les populations vulnérables. A noter que les acteurs mobilisés pour le dépistage communautaire ont les compétences nécessaires pour effectuer le test grâce aux formations dispensées par le ministère. Le dépistage du VIH ne peut être effectué qu’après avoir obtenu le consentement explicite, éclairé et volontaire de la personne en question. Les résultats sont confidentiels et tenus au secret. Ces points ont été soulevés hier à Anosy Avaratra lors de l’atelier d’orientation des journalistes avec le PNLIS financé par l’UNFPA.
Bilan. En 2023, Madagascar a enregistré 17 073 cas positifs contre 9 277 en 2021 et 6 505 en 2018. Le taux de prévalence en 2021 est de 0,34% et de 0,4,% en 2023. Il est important de savoir si on a le VIH pour commencer le plus tôt possible un traitement afin de diminuer les effets du virus sur sa santé, augmenter son espérance de vie et améliorer sa qualité de vie, diminuer la quantité du VIH dans le sang jusqu’à ce qu’il soit indétectable et rendre ainsi le virus intransmissible. Les ARV ou antirétroviraux sont des médicaments gratuits pour toutes personnes vivant avec le VIH. Ils sont délivrés par les agents de santé.
Narindra Rakotobe
