Madagascar stagne dans la lutte contre la traite des êtres humains. Le rapport 2024 sur la traite des personnes à Madagascar déplore un non-alignement du gouvernement aux normes minimales.
« Le gouvernement n’a toujours pas mis en place de programme systématique d’aide aux victimes et aux témoins, ce qui dissuade certaines victimes de participer aux procédures pénales.» C’est ce qu’on peut lire dans le rapport publié par le département d’Etat des Etats-Unis d’Amérique. La lecture du rapport fait savoir que malgré les efforts fournis par le gouvernement dans la lutte contre ce fléau, celui-ci , « n’a pas fait preuve d’efforts accrus par rapport à la période précédente. » En termes de procès par exemple, la loi de 2014 sur la lutte contre la traite des êtres humains exige la garantie de la confidentialité et le respect de la vie privée des témoins. Pour ce faire, la loi impose que « les procès pour traite des êtres humains se déroulent à huis clos, avec la possibilité de recourir à la vidéoconférence. » Le rapport déplore toutefois que « la plupart des tribunaux ne disposent pas de l’équipement adéquat pour mettre en œuvre ces procédures.»
Ces divers manquements de la part des autorités, surtout d’assistance, auraient poussé les victimes à ne pas « participer aux procédures pénales.» Par ailleurs, la loi de 2014 exige des autorités qu’elles envisagent des alternatives juridiques pour les victimes étrangères de la traite des êtres humains qui croient qu’elles peuvent faire face à des difficultés ou à des représailles si elles retournent dans leurs pays d’origine. A l’instar des problèmes sociétaux du pays, la loi existe, les plans sont là mais les mises en œuvre font toujours défaut.
José Belalahy