Les doutes et les craintes augmentent au sein du public. La volonté de publier des résultats électoraux provisoires divisant de plus en plus les électeurs en cette période de préparatifs des fêtes de fin d’année constitue une bombe à retardement qui risque d’assombrir gravement l’entrée dans l’année nouvelle. L’inquiétude est en train de gagner sur la sérénité et la quiétude éprouvées à Noël. Les soupçons de fraudes électorales alimentent les conversations. Les langues se délient. L’opposition a mis en place un numéro vert pour se mettre au courant de toutes les anomalies. Des requêtes s’ensuivent auprès de la Cour Electorale Spéciale pour dénoncer les magouilles et exprimer les déceptions lors du scrutin.
Transparence totale
La Ceni-T ne peut pas faire autrement que de traiter et de publier les résultats provisoires qui lui parviennent des quatre coins du pays. Elle accélère le rythme de publication pour ne pas compromettre son objectif de sortir les résultats provisoires finaux au plus tard le 7 janvier 2014. Face aux fortes contestations de l’opposition politique, la Ceni-T aurait accepté la demande de confrontation des procès- verbaux. L’opposition demande aussi la vérification des N° de série des bulletins de vote de chaque bureau de vote pour plus de transparence. L’opposition qui fait foi en sa victoire met déjà sur le compte de sa mise en garde et de sa pression en faveur de la transparence le constat que depuis quelques jours, les voix du vainqueur virtuel de l’élection présidentielle descendent vers les 50% alors qu’auparavant, elles ne cessaient de grimper vers les 60%.
Quoi qu’il en soit, le scrutin s’est déroulé sans incidents majeurs sur l’ensemble du territoire. Tous les observateurs internationaux en ont fait le constat. Ils ont émis dans leurs déclarations préliminaires, l’inexistence de fraudes dans les bureaux de vote observés et ont regagné leur pays respectif avec un sentiment d’optimisme sur la suite des événements. Mais par quoi les observateurs ont-ils été aveuglés pour ne pas s’apercevoir comme l’opposition politique que des fraudes massives bien organisées se sont produites lors de ce scrutin du 20 décembre qui s’est déroulé dans le calme ? L’opposition a intérêt à produire le plus rapidement possible les preuves de ce qu’elle avance pour ne pas recevoir le discrédit définitif de la communauté internationale. Les rumeurs de fraudes sont maintenant partout. A la transparence de mettre la lumière sur leur véracité. Celle-ci est d’autant plus utile que le premier président de la quatrième République ne peut être crédible et aimé que s’il est élu sans fraudes. Il va de soi que les résultats électoraux définitifs promulgués par la Cour Electorale Spéciale ne seront acceptés par tous que s’ils ne sont pas entachés de fraudes. Une chose est sûre, il n’y a que la transparence totale qui pourra sortir le pays de la situation de grande suspicion actuelle.
Zo Rakotoseheno