«Gestion publique des forêts de production à Madagascar : 1997-2024»
L’ouvrage intitulé «Gestion publique des forêts de production à Madagascar : 1997-2024» est finalement publié. Il est aussi actuellement en attente d’édition auprès d’une maison d’édition en France. La rédaction a été effectuée par les chercheurs et enseignants chercheurs suivants: Guybertho Randrianarivelo – Maître de Conférences – Habilité à Diriger des Recherches, Alain Bertrand, Pierre Montagne ; les deux sont des Chercheurs retraités du CIRAD ; Professeur Zo Rabemananjara, Enseignant chercheur et Docteur Eric Rabenasolo.
Ledit ouvrage traite les éléments clés du secteur forestier, plus particulièrement l’examen de la gestion des forêts dites de production ou « Koloala ». Les auteurs soutiennent l’idée de la faisabilité technique de concilier la conservation des écosystèmes forestiers malgaches avec leur valorisation. Ils ont montré également que l’interdiction de l’exploitation à court ou à moyen terme ne fait que favoriser l’exploitation illicite de ces ressources. L’effectif réduit des agents forestiers de l’État entraîne une insuffisance du contrôle forestier de l’exploitation, qui ne pourrait être pleinement effectif qu’avec l’appui des acteurs locaux issus des communes et des communautés. Il est temps d’engager une réflexion plus pragmatique, telle que : la traçabilité des flux, la fiscalité décentralisée, la certification forestière des produits commercialisés, ainsi que le contrôle forestier décentralisé et autofinancé pour lutter contre l’exploitation clandestine.
Suggestions
Une proposition d’amélioration de la servitude forestière et d’application de l’aménagement multi couches ou multi ressources est avancée. C’est-à-dire, reconsidérer zone par zone l’occupation réelle des zones forestières pour reconnaître le droit usufruitier des communautés. Madagascar ne pourra pas maintenir indéfiniment la position actuellement défendue de «conservation sous cloche » du Domaine Forestier National. Cette position pénalise à terme l’économie et les acteurs dont les activités dépendent de l’exploitation forestière et ils n’ont d’autre issue que de se réfugier dans l’illégalité voire la totale clandestinité. Il ne faut pas confondre non plus la gestion d’une réserve naturelle avec les nouvelles aires protégées à gestion communautaire.
Narindra Rakotobe