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dimanche, novembre 24, 2024
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La balle est dans le camp du gouvernement : Lutte contre la corruption et le trafic d’espèces sauvages

Madagascar accueille actuellement le deuxième forum sur la lutte contre la corruption et les trafics d’espèces sauvages.

Les trafics d’espèces sauvages font actuellement la triste renommée de Madagascar. Une mauvaise pratique rendue facile à cause (ou grâce c’est selon) à l’enracinement de la corruption à tous les niveaux de la vie sociale, politique et économique des Malgaches. Dans la lutte contre ce fléau, la « Volonté du Gouvernement à prendre réellement ses responsabilités » a été grandement sollicitée par les acteurs durant l’ouverture deuxième édition du forum national sur la lutte contre la corruption et le trafic d’espèces sauvages. Le premier interpellé sur la question a été le Gal Ravalomanana Richard, Président du Sénat. Selon cet ancien membre du gouvernement « la lutte contre la corruption et le trafic d’espèces sauvages concerne différents départements ministériels ». A en croire le Président du Sénat,  le fait que les espèces ne soient appréhendées qu’en Thaïlande suggérerait une implication de responsables affiliés aux départements ministériels concernés. Ce qui rejoint les différentes interpellations lancées et médiatisées par les divers acteurs de la conservation. Faits qui ont d’ailleurs été soulevés durant les panels de discussion et d’échanges organisés durant la première journée d’hier.

Oser. « Il faut prendre des mesures sévères et exemplaires à l’encontre des personnes impliquées dans ces trafics qui qu’elles soient et peu importe leurs niveaux de responsabilités », a lancé le Gal Ravalomanana Richard. Des mesures qui devraient être prises à la suite de ce forum si l’on en croit à ses dires qui selon lui « ne sont que des conseils prodigués étant donné qu’il ne fait pas partie de l’Exécutif ». Cette importance de la volonté politique dans la lutte est confirmée par Mialisoa Randriamampianina Directrice Exécutive (DE) de Transparency International Initiative Madagascar. Sans volonté politique, il serait quasi impossible de faire face aux réseaux de corruption et de trafiquants d’espèces sauvages. Des réseaux qui sont organisés et dont les membres se protègent. Pour la DE de Transparency International Initiative Madagascar, cette volonté gouvernementale devrait se traduire par l’affectation des moyens : humains, techniques et financiers pour faire face à la lutte. Interrogée sur ce que la Société Civile attend du gouvernement, Mialisoa Randriamampianina de conclure : « il faut punir les coupables. Il faut appliquer la loi ».

José Belalahy

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