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jeudi, novembre 28, 2024
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Delon, les dessous du papier glacé

Du temps où les salles de cinéma ne servaient pas encore de lieux de culte mais de projection de films, les Tananariviens comme les habitants des grandes villes du pays  allaient « voir des cinémas » comme on disait à l’époque.

Les films américains ou italiens  étaient les plus prisés, en particulier les westerns spaghettis ou les films d’espionnage comme les séries de Django ou de Pécos etc… et bien sûr les « James Bond » ou les « OSS117 »   Mais  Il faut dire que les jeunes, surtout ceux qui étaient en seconde (près de la scène) s’intéressaient moins aux productions françaises ( préférés par les balcons) sauf quand il y avait Jean Paul Belmondo et/ou Alain Delon. Le second a charmé tout le monde par sa « bogôsité » et le premier pour sa « gouaille » de parigot mais quand les deux s’affichaient comme  dans « Borsalino » là c’était le summum. Là,  les commentaires d’après-séances  vont bon train, les uns étaient pour l’un et les autres pour l’autre. Les discussions étaient si vives que des fois on allait venir aux mains. Et pourtant, dans la vraie vie, Alain Delon avait une vie plus turbulente que celle de Bébel comme on le surnommait. Le devenu amateur d’œuvres d’art et assidu des réunions mondaines a arrêté ses études à 14 ans mais a pu décrocher un CAP de charcutier mais de nature instable dans sa jeunesse, il s’est enrôlé avant l’âge dans la marine. Le comble est qu’il y a été radié comme un vulgaire  délinquant pour détournement de matériels militaires. L’image contraire des rôles virtuels interprétés au cinéma en fait. Puis la bonne étoile conjuguée à son physique suivie de rencontres opportunes ont fait le reste. Il est devenu au fil des films à succès un personnage honorable et fortuné.

Ceci étant n’enlève rien à son talent d’acteur ni de sa volonté de parfaire sa « culture » que tout le gratin gratifiait. Mais dommage, pour lui, à sa mort, lui  qui a voulu tant  voir dans l’au-delà sa mère et son père de nouveau réunis autour de lui est  précédé de disputes dignes de bas quartier entre ses trois enfants sur la question  de l’héritage. Pauvre puis riche et adulé,  il était vivant mais seul et malheureux à la fin de vie.

M.Ranarivao

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