En ce jour pour la célébration de la journée internationale de la lutte contre la corruption, le professeur Alphonse Dina n’est pas allé par quatre chemins pour dénoncer certaines facultés où règne la corruption dans le processus vers LMD.
Le président de l’université de Maninday a pointé du doigt deux départements : histoire et géographie qui risquent la suppression de l’habilitation. Tout le monde sait que le basculement vers le système LMD est en marche et c’est dans l’obtention des unités d’enseignement ou unités de valeurs que le bât blesse. « Dans ces deux facultés on affiche le module 1 avec moyenne, module 2 sans moyenne. Il va de soi que les étudiants iront voir les professeurs pour arranger le module 3 pour qu’ils puissent passer honorablement d’où la favorisation de la corruption et partant les grèves. Le Bianco est déjà saisi », selon le Pr. Dina.
C’est toujours faute de crédit que l’assainissement n’a pas été entamé au campus de Maninday alors que tout est à refaire : tous les tuyaux coulent, les préfabriqués sont presque inhabitables. Les WC sont inutilisables. La Jirama n’a pas commencé les installations.Tout un bazar en plein campus universitaire : des cases en « falafa » se sont bâtis, d’autres avec des toitures en tôles. On y voit des salons de coiffure, des bars et une boîte de nuit. Ces cases se louent à 15 000 Ar par mois. Le professeur Dina s’arrachent les cheveux quand il pense qu’à côté au bâtiment R+3 (préconisé par Andry Rajoelina pendant la Transition) les étudiants refusent de payer plus de 15 000 par an. Les équipements promis ne sont toujours pas arrivés.
Le président a annoncé qu’une politique d’austérité est adoptée par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour l’année 2015. Une réduction de 30 % est prévue, aussi des mesures adéquates seront prises : plus d’aide aux logements. Dès maintenant le trésor n’accorde plus de crédit de fonctionnement. Bourses et salaires seulement sont prioritaires.
Adriana RAZA
