Quatre jours après l’exécution de six otages israëliens par le Hamas lors d’un assaut des forces spéciales de Tsahal, l’espoir d’une trêve semble s’être définitivement envolé. Le pays qui était traumatisé s’est pourtant dressé contre le gouvernement pour qu’il négocie sérieusement un accord de libération de ceux qui restent aux mains des organisations palestiniennes. Mais après une présentation d’excuses du Premier ministre, le cabinet de guerre s’est enfermé dans une intransigeance inébranlable et est décidé à mener sa guerre totale contre le Hamas.
Impasse totale dans les négociations
Les manifestations de la population israëlienne exigeant la conclusion d’un accord au début de la semaine ont impressionné par leur ampleur. Elles ont été suivies par une grève générale qui a dû s’arrêter après une décision prise par un juge. Benyamin Netanyahou est intervenu à la télévision pour présenter ses excuses après la mort des six otages, consécutive à l’assaut de Tsahal, mais il n’a pas parlé de la reprise de négociations. L’un de ses ministres a même dit qu’un pays où l’on assassine certains de ses ressortissants de sang-froid ne peut pas négocier avec les auteurs de ces crimes. Il a même poursuivi qu’il fallait arrêter de fournir de l’aide à la population palestinienne. Ces propos ont été tenus alors que Joe Biden disait qu’il était temps de finaliser un accord. Cette volonté exprimée par le président américain ne semble cependant pas avoir ébranlé la certitude des membres les plus influents du cabinet de guerre israëlien pour qui la seule solution est la poursuite de la guerre pour éliminer le Hamas. L’un des points d’achoppements des discussions qui avaient été menés auparavant était le libre accès à un point de passage entre l’Egypte et la bande de Gaza, appelé couloir de Philadelphie par où peuvent transiter des armes. Actuellement, donc, l’impasse semble être totale.
Patrice RABE