Le réseau des acteurs et partenaires de la formation agricole et rurale FARMADA a organisé un atelier de consultation des membres la semaine dernière à l’hôtel Le Pavé à Antaninarenina.
L’objectif consiste à avoir une concertation de toutes les parties prenantes œuvrant dans le domaine de la formation agricole et rurale à établir une stratégie commune visant à mettre aux normes la formation de masse à Madagascar. Il s’agit d’un troisième atelier de consultation organisé par le réseau FARMADA avec l’appui du programme Fanainga Plus. « La coordination de toutes les stratégies de développement de la formation agricole et rurale adoptées par chaque ministère concerné au niveau de la Primature fait partie des recommandations émises dans le cadre de cet atelier. L’uniformisation de tous les plans d’action et des stratégies existantes portant sur le développement des offres de formation de masse n’est pas en reste. Le but est de promouvoir cette formation de masse respectant les normes afin que les paysans puissent améliorer leurs sources de revenu en augmentant la production agricole, et partant, à exporter le surplus de leurs récoltes », a évoqué Serge Merison, le vice-président du réseau FARMADA à cette occasion.
Formateurs expérimentés
Et lui d’ajouter que d’aucuns reconnaissent que des plans d’action existent déjà mais que la mise en application fait défaut. « La coordination de toutes les actions au niveau de chaque département ministériel, qui ne ménage pas ses efforts pour développer cette formation de masse, constitue également une faille. Raison pour laquelle, nous avons recommandé la Primature pour assurer cette coordination des actions. En outre, chaque entité s’engageant à développer la formation de masse doit appliquer le référentiel de formation », a-t-il enchaîné. Pour sa part, le président de la commission de développement rural au niveau de l’Assemblée nationale, le député Richard Razafindrabary a soulevé que de nombreux acteurs proposent des formations en matière d’élevage porcin et d’aviculture entre autres, en milieu rural. « Ce sont de bonnes actions mais il s’avère primordial que les formateurs désignés soient bien expérimentés pour assurer une formation de masse de qualité au profit des jeunes sinon cela devient un simple business », a-t-il précisé.
Indicateurs de performance
Il faut savoir que de nombreuses formations de masse touchant le secteur de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche sont lancées sur les réseaux sociaux ou via des affichages ou d’autres publications. « Certaines entités développent également une formation de masse servant juste d’indicateurs de performance de leurs projets. Pour d’autres entités, la formation de masse est de courte durée sans se soucier des retombées positives au niveau des apprenants. Pour d’autres entités, la formation proposée n’est que de courte durée. L’on se demande ainsi si le référentiel de formation est appliqué afin que les apprenants puissent être résilients face aux enjeux économiques et climatiques actuels tout en contribuant au développement local », soutient le président du réseau FARMADA, Hobiarisoa Randrianarijao.
Navalona R.