
L’instabilité politique y est pour quelque chose. Les commerçants qui tiennent boutique chez China Town se plaignent. En effet, « nos ventes sont un fiasco total malgré le fait qu’on a participé à la Grande braderie ou l’on a organisé un bazar de Noël durant ces fêtes de fin d’année. Et c’est en chute libre depuis 2009 », témoigne un opérateur. « Nous avons constaté une forte dégradation du pouvoir d’achat de la population. Une grande affluence des gens a été observée durant l’événement, mais ils ne faisaient que lécher les vitrines », a-t-il poursuivi.
Démotivation. En outre, « l’inquiétude règne également à l’issue de ces élections présidentielles et législatives. En effet, les résultats publiés par toutes les parties prenantes sont différents. Ce qui entraîne une démotivation du secteur privé à investir davantage. D’où, une baisse de la demande sur le marché », a évoqué un autre opérateur. Notons que la majorité des stands à louer au sein du China Town ont trouvé preneurs. Des propriétaires des bâtiments utilisés pour le centre commercial ont même procédé à une extension. Quant aux nouveaux commerçants qui se lancent dans ce genre d’activité, ils sont notamment des gens qui empruntent de l’argent auprès des institutions de micro-finance, et ce, pour une question de survie. Mais leurs activités ne tiennent pas si longtemps faute de clients. Certains magasins sont fermés car les propriétaires ont fait faillite tandis que d’autres sont ouverts car les nouveaux venus veulent tenter leur chance sans savoir les grandes difficultés qu’ils vont affronter.
Navalona R.