Le défi pour l’autosuffisance alimentaire est lancé. L’État, à travers le projet de loi de finances initiale 2025 mise en effet sur la transformation agricole en y consacrant beaucoup de moyens financiers. La deuxième priorité, c’est bien évidemment la production électrique qui fera aussi, cette année, l’objet d’investissements supplémentaires.
La phase parlementaire du projet de LFI 2025 a débuté, hier à Tsimbazaza, par une séance plénière durant laquelle la ministre de l’Économie et des Finances Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison a présenté ses grandes lignes devant les députés.
Deux secteurs prioritaires
Une loi de finances initiale qui a toutes les chances de passer dans la mesure où elle est résolument tournée vers deux secteurs prioritaires qui touchent directement la vie socioéconomique actuelle. Il s’agit en l’occurrence de l’autosuffisance alimentaire et de l’énergie. À eux seuls, ces deux secteurs feront l’objet de 1 135 milliards d’ariary d’investissements pour l’exercice 2025. C’est le secteur rizicole qui arrive en tête avec une prévision de dépenses d’investissements estimés à 573 milliards d’ariary. Selon les détails donnés par la ministre de l’Économie et des Finances, 116 milliards de ce budget relèvent du financement interne du Secrétariat d’État à l’autosuffisance alimentaire et 456 milliards d’ariary sur financement extérieur. Ce budget d’investissement servira essentiellement à la mise en œuvre du projet présidentiel de production de riz hybride. « C’est la première fois que le pays consacre de tels investissements à la production », a précisé Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison. Et les résultats ne tarderont pas à venir puisque le cycle de production pour les semences hybrides est de seulement 120 jours. Et ce, avec un rendement rizicole qui passera de 2,5 tonnes à l’hectare en moyenne à entre 8 et 12 tonnes à l’hectare. Le projet est en tout cas dans une phase avancée puisque durant son dernier déplacement en Chine, le Président de la République Andry Rajoelina a déjà identifié les partenaires et les fournisseurs de semences pour sa réalisation qui s’avère ainsi imminente.
Subvention d’équipements
Deuxième priorité de la LFI 2025, le secteur énergétique aura, pour sa part, droit à 562 milliards d’ariary de budget d’investissements au titre du ministère de l’Énergie et des Hydrocarbures. Et cette fois-ci, la donne va complètement changer puisque l’État ne compte plus subventionner les achats de carburants mais investira plutôt dans des subventions d’équipements. Plus particulièrement dans les projets d’énergies solaires et éoliennes. Plus concrètement une puissance supplémentaire de 250 MW d’énergie solaire sera produite en 2025. Parallèlement, les projets d’achat de kits solaires seront poursuivis pour les plus démunis alors que les foyers de la classe moyenne pourraient avoir droit à des panneaux solaires. Une enveloppe budgétaire sera également consacrée à un projet de 30 MW par le biais de la transformation des déchets d’Andralanitra. Dans le secteur de l’eau, les projets de pipeline du Sud ainsi que la réhabilitation des conduites d’eau potable de la capitale seront poursuivis. Cette LFI 2025 témoigne en tout cas de la volonté de l’État de prioriser les investissements. La preuve : les dépenses de fonctionnement et de transfert y sont réduites de 10% pour les ministères et les institutions, y compris la Primature et la Présidence de la République. Le bon exemple vient d’en haut.
R.Edmond
C’est étonnant que Vietnam qui a une surface la MOITIÉ de Madagascar puisse exporter à Mada son riz et Madagascar – GRAND ILE – ne soit pas encore en mesure de produire le riz suffisant pour sa population !!