Alors que les rues de la capitale sont déjà inondées par les affiches et que les sonos mobiles se font déjà entendre partout pour faire connaître les candidats, ceux-ci s’exprimeront lors des débats organisés par le Centre Arrupe Madagascar et la FES.
Très atttendus sur les programmes qu’ils souhaitent proposer aux électeurs pour les élections municipales et des conseillers municipaux du 11 décembre, les 7 candidats à la course à la mairie de la capitale auront des occasions pour s’exprimer. Une série de débats est en effet au programme pour qu’ils puissent défendre leurs idées mais surtout pour que les électeurs sachent vraiment ce que ceux qui aspirent à diriger la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) ont à offrir. Ce samedi, dans le cadre de son événement intitulé « Conférence-débats des candidats : Perspectives communales », le Centre Arrupe Madagascar organise la première confrontation entre les candidats, à l’EKAR Faravohitra.
Grands absents
Durant la période de précampagne, Tahina Razafinjoelina, candidat du parti Tia Tanindrazana, et Ndriana Razanamasy d’Iarivo Mandroso étaient les seuls à vouloir la tenue d’un véritable débat d’idée entre les candidats. Selon eux, ceux qui souhaitent diriger la capitale devraient être jugés selon leur programme et leurs idées mais non pas autres choses. Pour ce samedi, cinq des sept candidats seront à Faravohitra. Monja Roidefo Zafitsimivalo, Harilala Ramanantsoa, Joseph-Martin Randriamampionona, Tahina Razafinjoelina et Ndriana Razanamasy auront trois heures et trente minutes pour détailler et défendre leurs programmes. « Cette conférence sera un espace d’échange entre candidats et citoyens afin de promouvoir un vote réfléchi et une gestion communale plus inclusive », peut-on d’ailleurs lire sur le communiqué du Centre Arrupe Madagascar. Tout comme lors du culte œcuménique organisé ce jeudi 14 novembre par le FFKM, Tojo Ravalomanana et Gascar Fenosoa Mandrindrarivony sont les grands absents de ce premier débat entre candidats.
Nouvelle pratique
Peu importe, ils auront une autre occasion pour s’exprimer. En effet, un autre débat, organisé cette fois par la Friedrich-Ebert-Stiftung (FES), se tiendra dans les jours qui viennent. La participation de tous les candidats permettra aux électeurs, surtout les 74% d’abstentionnistes chroniques, de trancher et de prendre ainsi part au scrutin du 11 décembre. Les deux premiers jours de campagne s’apparentent en tout à ceux que la Grande Ile, surtout Antananarivo, a connu lors de l’avènement de la Troisième République et la démocratisation de la vie politique dans le pays. Même si des candidats ont montré leur volonté d’apporter une nouvelle pratique politique et de mettre fin aux pratiques d’antan, ils se font déjà rattraper par leur déclaration.
Julien R.
Il me semble que la population soit plutôt passive et sourde et qu’elle pense surtout à ses problèmes du quotidien et acceptera quoiqu’il lui arrivera sauf protester le moment venu.