« Le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah est entré en vigueur mercredi à 4h du matin (heure du Liban) ». La nouvelle a été saluée par l’ensemble de la communauté internationale qui a été souvent déçue par l’intransigeance des protagonistes de ce conflit. L’annonce de la conclusion d’un accord était considérée comme sûre dès lundi soir, mais il fallait attendre une confirmation. Les armes se sont donc tues et les Israëliens, comme les Libanais, peuvent maintenant franchir d’autres étapes pour que la paix règne véritablement.
Le début d’un processus pour arriver à une paix véritable
C’est par dix voix contre une que le cabinet israëlien a approuvé cet accord de cessez-le-feu avec le Hezbollah. Le Premier ministre y a cependant mis un préalable, à savoir une liberté d’action militaire totale lui permettant d’attaquer en cas de violation. La France et les Etats-Unis ont indiqué qu’ils veilleront à ce que le cessez-le-feu soit mis en œuvre dans son intégralité. Le président Emmanuel Macron a appelé à la restauration de la souveraineté du Liban qui passe par l’élection d’un président capable de rassembler les Libanais. La présidente de la commission européenne a, elle aussi, salué l’annonce de la conclusion de l’accord. L’armée libanaise a commencé son déploiement dans le sud du pays qu’elle doit contrôler. Le Hezbollah l’assure de sa coopération totale dans son entreprise. Des milliers de Libanais, qui avaient été obligés de quitter leurs habitations, ont pris le chemin du retour. Cependant, les forces armées israëliennes restent encore stationnées au sud Liban et interdisent l’accès à certains villages où elles sont déployées. Ce cessez-le-feu intéresse aussi les dirigeants du Hamas qui disent être eux aussi prêts à une trêve. Ils ont informé les diplomates égyptiens, qataris et turcs qu’ils « étaient prêts à un accord de cessez-le-feu et un accord sérieux pour échanger des prisonniers ». Le chemin qui mène à une paix totale est encore long et tortueux.
Patrice RABE
Impossible et mirage !