« La chute du gouvernement de Michel Barnier sonne le glas du macronisme ». Cette phrase résume parfaitement ce que la presse étrangère pense du déroulement des événements qui ont eu lieu depuis le début de cette semaine. Vu de l’étranger, le « chaos » politique dans lequel se trouve la France ne manque pas d’inquiéter. C’est sur le chef de l’État que se focalisent toutes les critiques. Il est accusé d’avoir provoqué l’instabilité actuelle et de mettre hors-jeu la deuxième puissance européenne actuelle.
Le président Macron face à ses responsabilités
« Cette année devait être la consécration du macronisme », affirme le chroniqueur d’un journal italien. Il n’est pas tendre envers son fondateur et dit même que « le macronisme est mort ». Tous les articles écrits par les journalistes étrangers sont de la même tonalité. Ils s’interrogent cependant sur l’impuissance de Michel Barnier, une personnalité politique bien connue au sein de l’Union européenne, auréolé par son succès lors des négociations du Brexit. Il n’a pas pris en compte la haine, la rancœur et la soif de vengeance qui étaient présentes au sein du Parlement. Cet homme droit et profondément européen a accepté imprudemment la mission que lui a confiée Emmanuel Macron. Concilier ce qui est inconciliable. « L’enjeu pour le président maintenant est de sauver le reste de son second mandat tout en protégeant ce qui reste de son bilan, notamment dans le domaine économique », souligne un quotidien anglais. La presse internationale parle de responsabilité avec la gauche qui a déposé et voté la motion de censure. Le Premier ministre démissionnaire a remis en main propre au chef de l’État sa lettre de démission. Le président du MODEM, François Bayrou a été longuement reçu par E. Macron. Cette entrevue a été longuement commentée sur les chaînes d’information. Le président s’est adressé à la Nation hier soir dans le journal de 20h.
Patrice RABE