
La période des fêtes semble propice à la recrudescence des ventes de produits contrefaits, en particulier dans les grandes villes de province. C’est ce qu’a constaté Vero My, gérante de la marque Maki Company, après 10 ans de lutte contre les contrefaçons de ses produits.
Cette fois, aucune investigation complexe n’a été nécessaire. Les plaintes de clients ayant repéré des produits non authentiques dans des zones touristiques ont suffi à orienter les équipes de la marque vers l’axe sud du pays. Résultat : 700 articles contrefaits, incluant des paréos, des T-shirts et des shorts portant l’effigie de la marque, ont été découverts et saisis sur les étals de huit vendeurs à Tuléar en fin de semaine.
L’intervention de la police nationale, qui a procédé à l’arrestation des huit revendeurs, a suscité l’incompréhension au sein de la communauté locale. Beaucoup ignorent encore que la vente de produits contrefaits constitue un délit pénal passible d’emprisonnement.
Les suspects ont été transférés dans la capitale pour une enquête approfondie, afin d’identifier les sources de cette activité illicite. « Le problème majeur, explique Vero My, c’est que ces contrefacteurs profitent de notre notoriété en usurpant nos créations et le fruit de nos inventions. Tout cela sans souci de qualité et à moindre coût. »
Elle ajoute, avec inquiétude : « Nous risquons la faillite si cela continue. » Déterminée à remonter jusqu’aux producteurs de ces marchandises contrefaites, Vero My investit des moyens considérables pour mener ce combat. Elle déplore néanmoins l’absence de soutien institutionnel : « Nous menons seuls cette bataille sans merci. »
La lutte contre la contrefaçon reste un défi majeur pour les entreprises locales, mais aussi une question de protection des consommateurs et de valorisation des savoir-faire nationaux.
Hanitra Andria