« Le bilan du passage du cyclone Chido n’est pas encore établi », a affirmé le Premier ministre français, François Bayrou, lors de la séance de questions-réponses à l’Assemblée nationale. Les chiffres officiels font état d’une vingtaine de morts et de 200 blessés graves, mais l’ampleur de la catastrophe laisse présager un nombre beaucoup plus élevé de victimes. Mayotte est totalement ravagée et nécessite l’envoi d’une aide massive de la métropole. Le président, Emmanuel Macron, envisage de décréter un deuil national.
La métropole au secours de Mayotte
Quatre jours après le passage de Chido, les habitants de l’île sont totalement sous le choc des scènes de désolation dans toutes les localités de l’archipel. Les bidonvilles constitués d’habitations en tôle ont été totalement détruits. Comment pourrait-il en être autrement avec des rafales de vent de 170 km/h. C’est dans ces endroits qu’on devrait compter le plus grand nombre de victimes. Certains de ses habitants n’ont pas attendu les secours et ont commencé à reconstruire leurs abris. Les opérations de déblayage de route ont commencé et se poursuivent. Les hôpitaux ont, eux aussi, subi des dégâts. Le personnel hospitalier reste très actif. Les bénévoles de la croix rouge ne sont pas tous joignables car les communications sont très difficiles. Le porte-parole de l’organisation espère que les aides d’urgence seront très vite dépêchées. La métropole est tout à fait consciente de la nécessité de les envoyer au plus vite. Les ministres démissionnaires de l’Intérieur et de l’Outre-mer sont arrivés sur place pour prendre la mesure de la situation. Les autorités sur place ont décidé d’essayer de rétablir l’électricité et l’eau. Les opérations de sauvetage d’habitants ensevelis continuent, mais elles sont très difficiles à mener. Le chef de l’État français lui-même a annoncé qu’il viendrait à Mayotte.
Patrice RABE