C’est un des hommes d’État américains dont la longévité politique mérite d’être soulignée. Jimmy Carter s’est éteint à l’âge de cent ans et après avoir quitté la maison blanche en 1980, il a continué à œuvrer pour faire respecter la démocratie là où il le pouvait. Les hommages des hommes politiques américains et des dirigeants du monde entier saluent son héritage. L’actuel président des Etats Unis, Joe Biden, a décrété une journée de deuil national le 9 janvier et a annoncé qu’il aurait droit à des funérailles nationales.
Hommages unanimes après le décès de Jimmy Carter
Ce sont certainement les termes d’ « homme engagé » qui caractérisent l’action du président Jimmy Carter. Il s’était présenté à l’élection présidentielle de 1976 avec la promesse de ne jamais tromper le peuple américain, faisant ainsi écho aux manigances et aux manœuvres politiques de Richard Nixon. Son sérieux séduit de nombreux Américains. Ses actions sur le plan économique, durant les chocs pétroliers, ont été saluées par tous. En matière de politique étrangère, l’histoire retiendra qu’il a été l’artisan des accords de Camp David entre le premier ministre israëlien Menahem Begin et le président égyptien Anouar El Sadate, instaurant une paix relative au Proche orient. Mais en accueillant le Shah d’Iran aux Etats-Unis pour lui permettre de recevoir des soins médicaux, il a précipité l’émergence d’une crise avec le régime de l’Ayatollah Khomeini qui aboutit à l’assaut de l’ambassade américaine à Téhéran et une prise d’otage. L’opération organisée pour les libérer est un fiasco et c’est après l’investiture de Ronald Reagan qu’ils reviendront aux Etats- Unis. Jimmy Carter va alors œuvrer inlassablement pour faire respecter les droits humains dans le monde. Sa femme et lui ont cofondé la Fondation Carter et ont, durant ces quarante dernières années, parcouru la planète pour accomplir cette mission. Il a notamment surveillé de nombreuses élections. Cela lui a valu d’être nommé prix Nobel de la paix en 2002.
Patrice RABE
