Depuis plusieurs jours, les habitants d’Antananarivo subissent une aggravation des coupures d’électricité. Ces interruptions, fréquentes et prolongées, touchent de nombreux quartiers de la capitale, si l’on ne cite que le cas d’Ambohimanarina, Antanimena ou encore de Faravohitra. La situation est particulièrement critique la nuit, où des coupures régulières, entre 2h et 6h30 du matin, deviennent monnaie courante pour les usagers. Cette intensification des coupures résulte de deux facteurs majeurs, selon les explications des responsables auprès de la Jirama. D’une part, la production d’électricité de la Jirama, déjà insuffisante, est mise à mal par le faible niveau des centrales hydroélectriques, un problème récurrent accentué par des conditions climatiques défavorables. D’autre part, la vétusté et la fragilité du réseau de distribution aggravent les interruptions, empêchant une gestion efficace de l’électricité disponible.
Lourds impacts
Ces coupures affectent gravement la vie quotidienne des habitants et perturbent les activités économiques, ajoutant à un contexte déjà difficile. Les commerçants, les ménages, ainsi que les services essentiels comme les hôpitaux et les écoles, sont confrontés à des défis croissants. Les habitants expriment leur exaspération face à cette situation, d’autant plus que les solutions apportées par les autorités restent limitées. Pour certaines entreprises, cette crise énergétique conduit à une hausse des prix, engendrée par l’utilisation de groupes électrogènes budgétivores. Pour la Jirama, une meilleure gestion des ressources, une modernisation du réseau de distribution et le développement de nouvelles sources d’énergie deviennent des priorités urgentes pour répondre à la demande croissante en électricité et assurer un service fiable à la population.
Antsa R.
un pays vraiment sous développé