Le pays est actuellement en pleine saison cyclonique. Les risques de pertes et de dégâts, tant matériels qu’humains, sont considérables.
Des routes complètement détruites, des maisons ravagées par le passage des cyclones et les fortes crues qui les accompagnent : telles sont les réalités que vivent les Malgaches chaque année durant cette période. Si les souffrances de la population sont préoccupantes, les conséquences économiques le sont tout autant. Les estimations des organismes nationaux et internationaux indiquent que près de 20 millions de dollars (USD) sont mobilisés chaque année par le pays pour couvrir les dépenses d’urgence liées aux cyclones tropicaux.
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Les bilans du passage du cyclone Dikeledi dans le nord du pays soulignent la nécessité pour Madagascar de mettre en œuvre et de respecter les normes en vigueur en matière de construction résiliente face aux effets du changement climatique. Le pays dispose déjà de plusieurs acquis en matière d’intégration de la résilience communautaire, de l’adaptation et de l’atténuation des impacts climatiques dans ses politiques publiques d’aménagement du territoire. L’existence du guide intitulé « Pour la réalisation d’études et d’inspections détaillées des ouvrages d’art routiers visant le renforcement de la résilience des infrastructures face aux aléas climatiques à Madagascar » en est un bon exemple.
Update
À cela s’ajoute la norme nationale de construction de bâtiments résistants aux aléas naturels, adoptée en Conseil du Gouvernement le 16 octobre 2019. On peut également mentionner les initiatives de renforcement des capacités des acteurs locaux en matière de standardisation et d’amélioration de la résistance des infrastructures. Ces efforts poursuivent un objectif clair : « diminuer les dégâts importants, les dommages physiques et les pertes économiques dans le secteur des infrastructures ». Cependant, les bilans des cyclones qui frappent le pays chaque année interrogent sur l’effectivité de l’application de ces normes.
José Belalahy