
La Journée internationale du kabary a célébré sa 4e année le 15 janvier dernier. Le ministère de la Communication et de la Culture a honoré l’événement à Havoria Anosy. 189 orateurs ont été distingués dont 12 commandeurs de l’Ordre des arts des lettres et de la culture, 39 officiers de l’Ordre des arts des lettres et de la culture, et 138 chevaliers l’Ordre des arts des lettres et de la culture.
Cependant, dans les faritra, hormis ceux qui ont été victimes du passage du cyclone Dikeledi, aucune manifestation culturelle n’a été organisée. Il s’avère que la date n’a pas été retenue. Pourtant, immense était l’effort qu’a fourni madame Lalatiana Rakotondrazafy, ministre de l’époque, pour que l’art oratoire traditionnel malgache soit reconnu par l’UNESCO. En effet, le 15 décembre 2022, cette grande institution a validé le kabary comme patrimoine immatériel mondial.
Littérature orale, le discours malgache est un système de communication qui perdure depuis plus de dix siècles, et sa structure de base est toujours respectée malgré le changement d’époque. Il faut quand même bien le dire que l’initiative louable de madame Rakotondrazafy a fortement contribué à la promotion de la tradition du pays au-delà des frontières.
En somme, la Journée internationale du kabary devrait être célébrée par tous les citoyens malgaches étant donné que c’est jusqu’ici, une coutume internationalement avérée. À Dieu ne plaise que ce ne serait pas l’adage « Valalan’amboa na ny tompony aza tsy tia » (littéralement « Sauterelle de chien, lui-même n’en veut pas »), à plus forte raison les autres qu’on peut interpréter comme suit en français académique « Nul n’est prophète en son pays »…
Iss Heridiny.