vendredi, avril 25, 2025
AccueilÀ lireAutoroute Antananarivo-Toamasina : Grogne des habitants d’Ambohimanga

Autoroute Antananarivo-Toamasina : Grogne des habitants d’Ambohimanga

Deux habitants d’Ambohimanga, Jean Nicolas Rakotondranaivo et Fredy Ranohisoa, présentent le tracé de l’autoroute qui suscite leur mécontentement.

Une vive contestation a éclaté hier à Tsarasaotra, où des habitants de la commune d’Ambohimanga ont exprimé leur opposition au tracé de la future autoroute reliant Antananarivo à Toamasina.

Ce projet présidentiel, dont les travaux ont déjà commencé depuis plusieurs mois, suscite l’inquiétude des populations locales en raison de son impact potentiel sur le patrimoine culturel et les moyens de subsistance. Fredy Ranohisoa, porte-parole des habitants, a plaidé pour une révision du tracé. « Nous suggérons que cette autoroute contourne l’étendue de la commune d’Ambohimanga, car le tracé actuel traverse le cœur de cette localité historique, riche en patrimoine culturel », a-t-il déclaré face à la presse. Cette localité abrite en effet le Rova d’Ambohimanga, un site inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO et cher à l’histoire du pays. Si le tracé actuel est maintenu, selon cet habitant d’Ambohimanga, l’intégrité géographique de ce « vohitra » est en jeu. Ces habitants militent ainsi pour la préservation de l’unité, de la cohérence et des caractéristiques physiques et spatiales d’Ambohimanga.

Conséquences économiques. Les manifestants, soucieux de préserver ce patrimoine, ont proposé que l’autoroute contourne la commune. Ils craignent que le tracé actuel ne scinde en deux cette circonscription historique. « L’idée n’est pas du tout de saper ce projet de développement routier, mais plutôt de proposer une autre orientation », a insisté Fredy Ranohisoa. Outre les considérations patrimoniales, les habitants ont aussi souligné les conséquences économiques du projet. « Plusieurs hectares de rizières sont actuellement menacés par ce projet, et la subsistance de nombreux foyers est en jeu », ont-ils déclaré. Cette situation risque de mettre en péril l’économie locale, dépendante des activités agricoles dans cette zone rizicole.

Écoute attentive. Les manifestants affirment avoir déjà entrepris des démarches auprès des autorités, notamment les ministères de l’Environnement, des Travaux publics et de l’Aménagement du Territoire, mais sans succès. « Nous avons approché plusieurs ministères pour exposer nos revendications, mais nous sommes rentrés bredouilles », déplorent-ils. Quoiqu’il en soit, ce mouvement de protestation met en lumière l’importance de concilier développement infrastructurel et préservation du patrimoine ainsi que des moyens de subsistance locaux. Ces habitants d’Ambohimanga espèrent encore que leurs revendications trouveront une écoute attentive afin d’adapter ce projet d’envergure sans porter atteinte à leur territoire historique et à leur mode de vie.

Rija R.

- Publicité -
- Publicité -
Suivez nous
409,418FansJ'aime
10,821SuiveursSuivre
1,620AbonnésS'abonner
Articles qui pourraient vous intéresser

2 Commentaires

  1. Depuis sa nomination au poste de ministre de l’Environnement, Max Fontaine incarne l’impuissance face aux crises écologiques qui ravagent Madagascar. Son mandat est un concentré de catastrophes.
    Le projet d’autoroute de Radomelina, une initiative destructrice, menace de raser plus de 80 % des forêts primaires restantes de Madagascar, incluant Anjozorobe Angavo, Andasibe Mantadia, Zahamena et d’autres zones cruciales pour la biodiversité. Ces régions abritent une faune et une flore endémiques déjà au bord de l’extinction. Plutôt que de s’opposer à ce projet, Max Fontaine reste passif, lié par des intérêts politiques qui priment sur l’environnement.
    Les incendies dévastent les forêts de Madagascar. Plus de 50 hectares du Parc national de Ranomafana et d’autres zones du sud-est de l’île sont partis en fumée. Après trois semaines, les flammes continuent de ravager, tandis que le ministère de l’Environnement se montre incapable de mobiliser les ressources nécessaires pour contrôler la situation. Pourtant, le gouvernement dispose de moyens matériels utilisés chaque année pour des défilés ostentatoires lors de la célébration de l’indépendance. Max Fontaine n’a pas su convaincre ses pairs d’agir.
    La canicule et une sècheresse sans précédent frappent Madagascar. Les pluies se font si rares que la population en vient à attendre un cyclone pour espérer quelques gouttes d’eau. Les répercussions de cette situation seront dévastatrices dans les années à venir, menaçant directement l’agriculture, la santé et l’économie locale.
    Sous le mandat de Max Fontaine, le trafic d’espèces endémiques protégées a explosé. Des milliers de tortues et autres animaux rares sont illégalement exportés. Le ministre reste incapable d’enrayer ce phénomène, laissant les braconniers opérer en toute impunité.
    En quelques mois, Max Fontaine a prouvé son incapacité à gérer les urgences environnementales de Madagascar. Les conséquences de son inaction seront lourdes et durables, compromettant l’avenir des générations futures. Sous son mandat, l’atteinte des Objectifs de développement durable est devenue une chimère. Madagascar paye le prix fort de cette gestion déplorable.

  2. Leur president ne pense qu a largent, aucune protection de l environnement exemple tamatave, fort dauphin et bient tulear , le pays a des routes lamentable exemple Tamatave 400 kms 10 h en véhicules Tulear 26 heures, par contre il a un téléphérique dans la capitale dans un pays le plus pauvre de la planète

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici