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samedi, mai 10, 2025
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Jean Luc Désiré Djavojozara : Le maire élu d’Antsiranana I remplacé par un PDS

La situation reste confuse à Antsiranana I. Alors que le maire élu est introuvable après qu’un mandat d’arrêt ait été émis contre lui, un PDS a pris la direction de la Commune Urbaine de Diego-Suarez.

Coup de théâtre dans la ville du Pain de sucre. Quelques semaines seulement après l’officialisation de sa réélection à la tête de la Commune urbaine d’Antsiranana, Jean Luc Djavojozara se fait déjà remplacer par un Président de délégation spéciale (PDS), Tiana Edmond, qui a effectué, hier sa passation de service avec celui qui avait assuré les affaires courantes pendant la période électorale. L’ancien maire d’Antsiranana I reste introuvable malgré sa belle performance lors des élections communales du 11 décembre 2024 sans avoir fait de campagne.

Mandat d’arrêt. En effet, Jean Luc Désiré Djavojozara a été condamné à 5 ans de prison ferme et à une amende ferme de 20 000 000 ariary, au mois de décembre 2024, à la veille des élections. À cette peine s’ajoute l’incapacité d’exercer une fonction publique durant une période de trois ans. Cette condamnation fait notamment suite à un détournement d’argent datant de 2017. Suite à la condamnation du Pôle Anti-Corruption (PAC), un mandat d’arrêt a été ainsi lancé à l’encontre du maire d’Antsiranana et de ses cinq autres coaccusés bien que ses documents de candidature aient été bel et bien déposés.

Absence prolongée. Sur les six anciens chefs-lieux de province et les autres grandes villes, seul Antsiranana a échappé à la plateforme Isika Rehetra Miaraka amin’i Andry Rajoelina (IRMAR) avec la victoire de Jean Luc Désiré Djavojozara. Celui-ci avait alors enregistré 65,71% des voix contre 22,77% seulement pour le candidat de l’IRMAR, Franck Max Sahel, et 11,53% pour le candidat indépendant, Stéphane Couringa. Parce que la nature a horreur du vide, sans donner aucun signe de vie, il a ainsi été remplacé par un PDS. D’après la loi n°2014-020, relative aux ressources des Collectivités territoriales décentralisées, aux modalités d’élections, ainsi qu’à l’organisation, au fonctionnement et aux attributions de leurs organes, dans son article 124 stipule que « Constitue une démission d’office l’absence prolongée, non interrompue, du Chef de l’Exécutif de son poste sur une durée de six mois, et dûment constatée par le Représentant de l’Etat territorialement compétent ». Alors que le délai n’est pas encore expiré, la décision de nommer un PDS a été prise.

Élection partielle. La même loi, dans son article 128 poursuit que « Quel que soit le motif de vacance de poste, le représentant de l’Etat saisit immédiatement le Tribunal administratif territorialement compétent, lequel procède à la constatation de la vacance de poste », avant d’ajouter «  La juridiction notifie sa décision constatant la vacance de poste au Ministre chargé de l’Intérieur et de la Décentralisation ». A-t-on respecté la loi en vigueur ? Telle est la question que les observateurs ont posée depuis hier. Notons que l’article 129 de la loi n°2014-020 précise qu’ « Il est procédé à une élection partielle dans les cent vingt (120) jours à compter de la date du jugement s’y rapportant » tout en insistant dans son article 130 que « Jusqu’à l’élection du nouveau Chef de l’Exécutif, il sera procédé à la mise en place d’une délégation spéciale. La délégation spéciale exerce les attributions de l’organe exécutif de la Collectivité territoriale décentralisée concernée ».

Hold-up électoral. Quoi qu’il en soit, dans ce contexte politique un peu particulier où tous les coups sont permis, cette décision risque de toucher certaines sensibilités, vu la popularité de la personnalité concernée dans cette partie de la Grande Ile. En réalité, il s’agit d’une figure de proue qui a tenu tête au régime. Ce retournement de situation a été très vite considéré par les partisans de Djavojozara et une frange de la population comme étant un simple « hold-up » électoral afin de mettre Antsiranana entre les mains des « oranges ». Tiana Edmond, nouveau PDS et ancien Directeur des affaires juridiques de la Commune Urbaine de Diego-Suarez, appartient en effet, selon les informations, est de la même famille politique que la majorité au pouvoir. Au-delà des imbroglios judiciaires qui entourent cette affaire, le maire « légitime », ajoute-t-on, est victime d’une manigance politique savamment orchestrée.

Julien R.

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1 COMMENTAIRE

  1. Isika aloha tena mampme be mihitsy e. Mirotsaka hofidina ilay olona, omena alalana mazava, feno ny fepetra hirotsahany, soniavina ny antonta-taratasy rehetra, fa tsy hoe atolotra fotsiny amin’izao, voafidy ilay olona, indro indray mamoaka taratasy maramara hampisambotra ilay olona. SAKANO DIENY ANY AMPIANDOHANA RE AZAFADY FA AZA MANAO TOY IO E. IZANY ALA BOLA IZANY ANGAHA TSY NOZAHANA TALOHAN’NIALANY E? TENA SERIEUX E. PROCEDURES TSOTRA ANIE IZANY RY NAMAKO O. Eny e, mety ho sarotra aminareo izany,akory atao fa izay no fari-pahaizana sy fari pahalalanareo. Kanefa kosany aloha , REHEFA KARY DIA KARY E. REHEFA NANGALATRA DIA OMENA NY SAHAZA HO AZY IZY SATRIA MAMBOTRY FIRENENA MAMONO NY VAHOAKA. TSY ASIANA ETAT D’AME IZANY RY MAHAFINARITRA ISANY A. Tsssssss! Tena faible be isika amin’ny lafiny rehetra.

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