La menace du Hamas de reporter la libération des otages israéliens, prévue dans le cadre de la deuxième phase de l’accord conclu avec Israël, est en train de donner à l’État hébreu l’occasion de mobiliser des forces armées et de les masser à la frontière de la bande de Gaza. Mardi, le cabinet israélien, réuni par Benyamin Netanyahou, déclare vouloir reprendre la guerre dès le 15 février si l’organisation palestinienne n’honore pas ses engagements. Cette affirmation n’est, somme toute, pas surprenante car une partie du gouvernement israélien avait accepté à contrecœur les clauses de cette trêve. Elle est confortée par l’inflexibilité de Donald Trump qui se tient au plan qu’il veut appliquer.
Israël prêt à reprendre la guerre si…….
Toutes les agences de presse ont rapporté les propos de Donald Trump après l’annonce du report de la libération des otages israéliens, prévue le 15 février. Il a promis « l’enfer » au Hamas. L’organisation palestinienne avait avancé les raisons de son revirement. Il s’agissait notamment du non-respect, par les Israéliens, de certaines règles prévues dans l’accord. La pression exercée sur ses membres pour aller de l’avant est extrêmement forte, mais les plus durs d’entre eux ne veulent pas céder facilement. Dans l’autre camp, ceux que l’on peut considérer comme les plus extrémistes ont réussi à influer sur les décisions à prendre. Benyamin Netanyahou a reçu l’appui de Donald Trump lors de son entrevue avec lui. Les déclarations qu’il a faites l’ont conforté dans l’action qu’il a toujours voulu entreprendre. L’attitude du Hamas lui donne l’occasion d’un revirement, au grand bonheur d’une partie de ses alliés au gouvernement. Ses forces armées avaient déjà commencé à attaquer les membres de l’organisation palestinienne en Cisjordanie. Les colons de cette région ont repris confiance et se sont montrés très agressifs vis-à-vis des villageois palestiniens. Le locataire de la Maison Blanche reste fidèle à son idée de déplacer la population de Gaza en Jordanie et en Egypte. Il l’a répété au roi Abdallah de Jordanie qui lui a signifié son désaccord de la manière la plus diplomatique possible. Voilà où en est la situation pour le moment.
Patrice RABE
