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vendredi, mars 14, 2025
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Conjoncture économique : Stratégies de mitigation de trois crises majeures depuis 2019

La ministre Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison lors de son intervention à la table ronde sur les stratégies de mitigation des crises.

Parmi les invités des organisateurs du Sommet Mondial des Gouvernements à Dubaï, la ministre de l’Economie et des Finances, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison a animé, avant-hier, une table ronde sur la stratégie de mitigation des crises.

Une occasion pour le Grand Argentier d’exposer à une assistance composée de dirigeants économiques de haut niveau, la manière avec laquelle le gouvernement a fait face aux trois crises majeures traversées par le pays depuis 2019. Il s’agit en l’occurrence de la crise sanitaire de 2019, de la crise pétrolière de 2022 et enfin des crises climatiques à répétition provoquées chaque année par les intempéries avec leur lot de dégâts. 

Mesures-clés

Concernant tout d’abord la gestion de la crise pandémique de 2019, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison était déjà à l’avant poste, en tant que Secrétaire Général du MEF. Après sa nomination en août 2021, elle a continué la gestion de la crise post-pandémique, pour redresser la barre après la forte contraction économique de -7,1% de 2020. Durant son intervention à cette table ronde, la ministre a notamment cité les mesures phares prises par le gouvernement: la mise en place de la plateforme numérique CovData comme outil de concrétisation de la stratégie adoptée par les autorités sur le concept de déploiement du numérique dans la lutte contre la propagation du coronavirus à Madagascar. Durant cette crise, le pays a également bénéficié d’un appui international qui a notamment permis de mettre en place des transferts monétaires pour aider les plus pauvres et les plus vulnérables durant le confinement.

Crise pétrolière

L’autre crise majeure citée par Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, durant son intervention concerne la flambée des cours internationaux du pétrole brut dont le baril était passé de 83 dollars en janvier 2022 à 112 dollars en mars 2022. Ce qui a obligé le pays à réviser à la hausse les prix du carburant, tout en continuant à subventionner le secteur pétrolier, afin de préserver la population d’une inflation qui aurait été inévitable si l’on devait appliquer la vérité des prix des carburants. Par ailleurs, pour éviter une forte dépendance aux produits d’importation, les autorités ont pris un certain nombre de mesures comme le programme One District One Factory (ODOF). Et ce, avec des résultats plutôt encourageants puisque en seulement une année, 35 unités industrielles ont été installées pour la production locale de produits de première nécessité comme le sucre, la farine et autres produits alimentaires. Entretemps, la Banque centrale de Madagascar a continué une politique monétaire prudente, notamment en termes de taux d’intérêt pour éviter l’inflation. 

Efforts sanctionnés positivement

La crise environnementale a également marqué l’économie du pays ces dernières années. En 20 ans, Madagascar a, par exemple, connu 35 cyclones, 8 inondations, 5 cas de sécheresse. Rien qu’en 2022, le pays a été frappé par 4 cyclones en seulement 2 mois, avec des dégâts dont le coût est estimé par la Banque mondiale à l’équivalent de 4,8% du PIB. La ministre a cité, entre autres mesures prises par le gouvernement, la réduction de l’énergie thermique à travers le recours à l’énergie renouvelable dont des projets solaires de 50 MW et les 250 MW à venir. Il en est de même des centrales hydroélectriques de Sahofika et de Volobe pour atteindre les objectifs de réduction des coûts énergétiques. En somme, ce ne sont pas les crises et les difficultés qui ont manqué , mais le régime a eu le mérite d’y avoir répondu par des stratégies de mitigation pour en réduire les impacts et poursuivre également le chemin vers le développement. Des efforts sanctionnés positivement par les bailleurs de fonds. A commencer par le FMI, avec qui la Grande Île est sous programme financé par la Facilité élargie de crédit et la Facilité pour la résilience et la durabilité.

R.Edmond.

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