Bien malgré leur libération mercredi dernier, le sort des anciens détenus politiques, à savoir le Général Raoelina Jean Heriniaina, le Lieutenant-colonel Raymond Randrianjafy, le Lieutenant-colonel Charles Andrianasoavina et l’Adjudant-chef, Saorany Rabevolombava, reste incertain. Pour le moment, il n’y a aucune certitude à propos de leur réintégration au sein de l’Armée malagasy. Joint au téléphone hier soir, le Chef d’Etat-Major Général de l’Armée Malagasy (CEMGAM), le Général de Division, Rasolofonirina Béni Xavier, a tenu à préciser la différence entre « graciés » et « amnistiés ». « Les peines ne sont pas effacées pour quelqu’un qui a bénéficié d’une grâce », a-t-il soutenu. Est-ce pour contester la réintégration au sein de l’Armée des ex-détenus militaires ? Toutefois, le CEMGAM a expliqué que « le président de la République est le Chef suprême de l’Armée, s’il a décidé de les amnistier, le ministre de tutelle et le CEMGAM devraient se soumettre à la décision ». Et lui d’expliquer au passage que pour pouvoir réintégrer leurs Corps respectifs, pour regagner le paiement de leur salaire et de leur droit à l’avancement qui ont été coupés durant leur incarcération, les anciens détenus militaires doivent déposer une demande officielle auprès de la Direction de l’Intendance de l’Armée Malagasy au CAPSAT Soanierana. « Ils doivent se conformer aux procédures légales », exige le Général de Division Rasolofonirina Béni Xavier.
Avancement de grade. Si l’on se réfère aux déclarations de ce haut responsable militaire, les anciens détenus militaires n’obtiendront pas forcément une réponse favorable. Discipline militaire oblige. « L’acquisition d’un avancement de grade n’est pas systématique… Elle se fait à l’ancienneté ou au choix », a-t-il rappelé. En effet, les chefs militaires actuels restent fermes en ce qui concerne les conditions d’avancement de grade et le respect de l’éthique et de la déontologie. Seuls les plus méritants peuvent en bénéficier. Pour ce qui est des prisonniers militaires, le CEMGAM a précisé que « seules les affaires 7 février, RFI et FIGN, ont eu une connotation politique. Pourtant, il existe des prisonniers ayant été incarcérés durant les mêmes périodes et qui réclament les mêmes traitements que les détenus politiques. Là-dessus, il faut faire bien attention ». Selon ses dires, il reste encore une douzaine de prisonniers politiques incarcérés actuellement.
Davis R