La déclaration vient du Général de la gendarmerie Rakotomalala Andriatahiana Jean Herbert qui représente l’Emmo-Nat. « Une enquête a été aussitôt ouverte et la recherche des autres criminels liés à cette affaire continue. Des éléments mixtes sont déployés dans le cadre de cette opération » a-t-il expliqué à la presse. Les investigations avancent à pas de géant mais le public, surtout les électeurs de la mairesse nouvellement élue attendent de pied ferme à ce que le mobile du crime soit révélé au grand jour. Mardi dernier, ses proches et les habitants de la commune de Mangataboahangy ont observé une journée de deuil en mémoire de la mairesse connue sous Rasazy Narindra. Sur place, dans la circonscription d’Ambatofinandrahana et ses alentours, les forces de sécurité sont un peu partout pour une opération parallèle à cette affaire, celle de remettre de l’ordre dans les zones rouges. A entendre le témoignage du frère de l’élue décédée, il est question purement d’une élimination physique et rien d’autres. Il semble écarter ainsi la thèse d’une attaque des dahalos (bandits des grands chemins) mais d’un meurtre commandité. « J’ai été dans la même voiture que ma soeur mais j’ai dû prendre la fuite puisque les bandits armés étaient trop nombreux. Elle a reçu une balle au niveau de son visage, c’est le dernier cliché que j’ai dans la tête avant de la quitter. Plus tard, le constat a permis d’identifier une autre balle au niveau de la gorge. Ce qui laisse penser qu’elle a été sortie de la voiture et exécutée à bout portant » a-t-il soutenu. Pour rappel, la mairesse venait de sa cérémonie d’installation officielle et allait regagner Mangataboahangy lorsque la voiture qui la conduisit a été prise d’assaut par un groupe d’hommes armés. Elle a laissé sa vie durant une violente attaque. Son père, lui aussi maire, a subi le même sort d’assassinat il y a quelques années. Triste sort de père en fille pour cette famille dont Mangataboahangy a pourtant confié à eux son espoir de développement.
D.R
