L’ancien directeur de la garde présidentielle et non moins conseiller militaire de Marc Ravalomanana n’a pas voulu faire de déclaration. La raison évoquée est l’obligation de réserve.
Le général Raoelina Jean Heriniaina a été placé sous mandat de dépôt à la maison de force de Tsiafahy, le 20 novembre 2010, il n’a recouvré la liberté que le 24 décembre 2014. Une liberté coïncidant avec la fête de la Nativité et qu’il a pu passer en famille. Hier matin, nous avions eu l’occasion de rencontrer le général Raoelina, en son domicile à Ankorahotra. Malgré les 49 mois de détention à la maison de force de Tsiafahy, l’ancien directeur de la garde présidentielle sous le régime Ravalomanana se porte bien. Même si le général Jean Raoelina nous avait bien reçus, il a tenu à souligner qu’il ne fera pas de déclaration. La raison évoquée est l’obligation de réserve. Toutefois, il fera une déclaration au moment opportun.
Mesure de grâce. Selon le communiqué émanant de la présidence, suivant le décret du Président de la République n°2014-1941 pris en Conseil des Ministres le 24 décembre 2014, une première liste composée des personnes suivantes ont bénéficié d’une « mesure de grâce dans le cadre de la réconciliation nationale ». Rappelons que pour cette première vague, ils étaient cinq à pouvoir en bénéficier. Outre, le général Raoelina Jean Heriniaina, les quatre autres sont les colonels Andrianjafy Raymond et Andrianasoavina Charles, l’adjudant-chef Saorany Rabevolombava et le pasteur Razakasoa Andrianantenaina. Cette grâce présidentielle n’effacera pas pour autant leur condamnation. Avec ce que cela pourrait avoir de conséquences sur leurs carrières respectives, notamment pour les militaires susmentionnés. Avec cette première liste comme l’a souligné le communiqué, ainsi la deuxième liste va-t-elle sortir avant la fin de l’année, c’est-à-dire d’ici à quatre jours. Ce qui est peu probable. Notons qu’il reste encore une douzaine de détenus politiques à croupir encore en prison.
Dominique R.
