Après le passage dévastateur du cyclone HONDE qui a durement frappé la région Atsimo-Andrefana ainsi que l’ensemble du Sud du pays, le président de la République Andry Rajoelina s’est rendu sur place hier, mardi 4 mars.
Le président de la République a fait le déplacement dans la région Atsimo-Andrefana, là où le cyclone HONDE a frappé fort. Cette descente sur le terrain a pour objectif de constater de visu la situation, d’apporter un soutien matériel et moral aux sinistrés, et d’écouter leurs doléances. Les districts d’Ampanihy Andrefana et de Toliara I, parmi les plus touchés avec un nombre élevé de personnes déplacées, ont été au cœur de cette visite. Après avoir foulé le sol de la capitale de la région Atsimo-Andrefana hier à 10h00, le président de la République et sa délégation ont directement pris la direction du district d’Ampanihy Ouest. Ils y ont rencontré les 143 familles sinistrées de la commune d’Ampanihy. Dans le Centre de redressement nutritionnel intensif et médical (CRNM) en cours de réhabilitation où sont hébergées ces familles sinistrées, Andry Rajoelina a réitéré l’engagement de l’État à accompagner les sinistrés, affirmant que « c’est dans les moments difficiles que l’on reconnaît les véritables amis ».
Soutien des militaires
Outre les mots de soutien, le Président a, en effet, distribué des vivres aux familles affectées notamment du riz, de l’huile alimentaire, du sucre, du sel et des pâtes alimentaires. Ces dons viennent renforcer les actions entreprises par le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC) et le ministère de la Population. Les familles sinistrées bénéficient également d’une prise en charge médicale qui est assurée quotidiennement par des équipes de soignants. Un geste supplémentaire a aussi marqué cette visite. Le président de la République a remis une enveloppe de 100 000 ariary à chaque famille sinistrée. Le ravitaillement des vivres s’avère difficile pour d’autres localités dans les zones sinistrées. Certaines communes rurales, comme Itampolo et Androka, figurent parmi les plus durement touchées. Dans le fokontany d’Androhipano, entièrement inondé, toutes les habitations sont inhabitables. Malgré l’isolement causé par la montée des eaux, les 60 habitants ont pu être secourus par les forces de l’ordre et les autorités locales. Face à l’urgence, Andry Rajoelina a ordonné l’acheminement par hélicoptère militaire de 400 kg de riz pour chaque commune concernée. Dans l’après-midi, la délégation présidentielle a poursuivi sa visite dans le district de Toliara I lequel figure également parmi les localités qui ont subi de plein fouet le passage du cyclone.
Opposition
Andry Rajoelina a abordé un problème majeur de la région, notamment l’état des routes. « Quand la crue arrive, on se rend compte que les routes n’ont jamais été goudronnées. Les véhicules s’enlisent dans la boue et l’accès est bloqué », a-t-il souligné. Il a alors annoncé que la Route Nationale 10 (RN10), reliant Ampanihy, Ejeda, Betioky Sud, Tongobory et Andranovory, sera entièrement goudronnée. « Ce n’est pas qu’une promesse, les appels d’offres sont déjà lancés et les travaux vont commencer prochainement », a-t-il assuré, prévoyant une finalisation du projet dans un délai de 18 mois à 2 ans. Andry Rajoelina a réitéré que le Sud ne serait plus laissé-pour-compte et que son mandat serait marqué par des actions concrètes pour développer la région. «Les critiques de l’opposition ne m’atteignent pas, car ce qui m’importe, c’est vous, le peuple ! Je travaille pour vous, pour le développement de Madagascar », a-t-il déclaré.
Richesses
Dans le cadre de cette tournée, le président de la République a insisté sur le potentiel économique du Sud, trop longtemps laissé à l’abandon. «Le Sud est une région riche, mais pourtant l’une des plus pauvres. Ensemble, nous allons changer cette situation ! », a-t-il affirmé. Il a notamment mentionné la présence de pierres précieuses dans la région et a promis une meilleure exploitation des richesses naturelles afin qu’elles profitent directement aux populations locales. Par ailleurs, il a rappelé que trois priorités ont été définies avec la Banque mondiale pour le Sud notamment l’accès à l’eau, le développement de l’agriculture avec la distribution de semences, et la construction d’infrastructures routières. « Le pipeline entre Fort Dauphin et Ambovombe est en cours de réalisation. Ampanihy ne sera pas oublié ! », a-t-il affirmé.
Rija R