A 2 jours de la fin de l’année, la fatigue se lit sur le visage des Malgaches. De plus en plus affaiblie par la pauvreté, la population essaie de se faire une raison et de croire en une meilleure année 2015.
Une poignée de jours et le rideau tombera sur l’année 2014. Pour chacun, c’est une occasion de faire une introspection, prendre sur soi et penser à être meilleur pour la nouvelle année 2015. Car l’année n’a pas été facile, et le poids des années précédentes, lesquelles ont plongé la population dans la Transition et donc dans un contexte difficile, a raison sur les Malgaches. Aujourd’hui, le pouvoir d’achat de la population s’affaiblit. Selon la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement, Madagascar est le 8e pays le plus pauvre. D’autres sources annoncent même la Grande Île à la 5e place.
Fatigués. Les statistiques ne sont guère encourageantes. Mais elles se reflètent dans la réalité, et ces fêtes de fin d’année montrent bien cet essoufflement. Fatigués, les Malgaches le sont. Que ce soit moralement, physiquement, psychologiquement et financièrement. La population malgache continue de subir ce que les élus leur imposent, elle se laisse faire, elle n’a plus la force de se rebeller. Délestage, insécurité, faiblesse du pouvoir d’achat, misère… avec un espoir étincelant quant à ce que l’année 2015 pourrait apporter.
Anjara Rasoanaivo
