L’insécurité est le sujet qui a dominé l’actualité nationale, cette semaine. Elle occupe tous les esprits après les attaques meurtrières de détrousseurs perpétrés contre de simples citoyens. La diffusion des scènes sur les réseaux sociaux n’a fait qu’amplifier les sentiments de peur et d’horreur qui ont saisi la population. C’est vers le pouvoir que les yeux se tournent pour lui demander d’assurer cette protection indispensable. Les responsables des forces de l’ordre ont beau jeu de dire qu’ils font ce qu’ils peuvent, les Malgaches veulent des prises de décision rapide permettant de remédier cette situation. L’insécurité a fait le buzz durant ces cinq jours et a éclipsé quelque peu les dégâts causés par la dépression tropicale Honde. Le Sud de la Grande île était sous les eaux et les milliers des sinistrés qui ont été hébergés dans les sites installés par le BNGRC attendent les aides de l’État. La venue sur place du président Andry Rajoelina a été d’un certain réconfort pour ces hommes et ces femmes qui ont été durement impactés par Honde. Mais à présent, ce sont les autorités locales qui doivent prendre le relais. Après le Sud, c’est le Nord qui va connaître les assauts d’un système dépressionnaire. Ce dernier va, disent les prévisionnistes, entrer dans la région de Diana, ce jour. La célébration officielle de la journée du 8 mars à Mahajanga risque d’être affectée par la dégradation des conditions météorologiquesLa géopolitique internationale a totalement changé depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche. C’est un changement drastique des rapports entre les États qui est survenu. Le président américain est en train d’opérer un rapprochement surprenant avec la Russie au détriment d’une Europe qui a pris conscience de ses faiblesses. Le clash qui a eu lieu entre Zelensky et son homologue américain a été le signal déclencheur. Le discours de Trump devant le Congrès n’a fait qu’amplifier le malaise des Européens. Leurs leaders ont décidé de réfléchir à la mise en place d’une défense véritablement européenne sans l’aide des Etats-Unis. Le président Macron, dans son allocution à la nation, a exposé clairement la situation et a esquissé les enjeux d’une augmentation des moyens de défense. L’adversaire désigné est la Russie ; il a évoqué la question du partage stratégique de la force nucléaire française avec ses alliés européens. Le sommet, qui a eu lieu avant-hier soir à Bruxelles, a prouvé que les Européens font bloc et sont décidés à faire face.
Au Proche-Orient, la situation est particulièrement tendue, Israël refusant de passer à la deuxième phase de l’accord de trêve et demandant la prolongation du cessez-le-feu jusqu’en avril. La période du Ramadan ne facilite pas la reprise des négociations. Donald Trump persiste dans son dessein d’envoyer les Palestiniens en Egypte et en Jordanie. Le Qatar, l’Egypte, les Emirats Arabes Unis et l’Arabie Saoudite s’y opposent fermement et proposent un plan de reconstruction de la bande de Gaza avec sa population actuelle. Ils désirent que le transfert de l’autorité passe du Hamas au Fatah de Mahmoud Abbas.L’histoire est en train de s’accélérer. Après trente années d’une paix relative, le monde subit de nombreux bouleversements. Les Etats-Unis, sous la houlette de Donald Trump, ont changé de politique. Ils ne veulent plus payer pour la défense des Européens. C’est un tournant qui se négocie difficilement, mais il est nécessaire. Aujourd’hui, l’Europe est à la croisée des chemins.
Patrice RABE