Une femme écrasée par un train avions nous titré dans une de nos éditions. Quand on se moque de nos collègues chargés de narrer les faits divers les histoires de chiens écrasés. Normalement leurs articles se contentent de décrire sans plus. Ils ne se demandent pas : quel est le nom du chien ni à qui il appartient et encore moins s’il a survécu à l’accident et si on l’a amené à l’hôpital. Ce n’est qu’une vie de chien dira-t-on ça arrive tous les jours.
Pour le cas de la femme renversée et traînée sur plusieurs mètres par la locomotive dans un quartier d’Antananarivo. On devrait pousser un peu plus les investigations et non se contenter de dire qu’elle était en état d’ébriété. Y a-t-il eu un constat d’usage comme quand il y a de blessures corporelles. Apparemment rien n’a été révélé. Les responsabilités ont été occultées et pour ne pas créer un précédent. Et pourtant, même si le trafic des trains n’est pas intense comme ailleurs, des voies de chemin de fer traversent plusieurs routes de la capital, et aucune barrière n’est visible. Faut-il attendre un drame, surtout avec ses enfants sans souci de rues, pour mettre au moins un garde- barrière à chaque passage à niveau, pour nous réveiller de notre laisser-aller. Certains diront que ces trains ne sont pas des TGV et que même une limace peut les éviter. Ailleurs, il y a des normes à respecter dans les traversées des villes par le réseau ferré mais nous savons que chez nous, qu’il a été considéré depuis comme un parent pauvre de la mobilité terrestre. Au fait, cela fait combien de temps que les trains dits urbains moisissent en gare de Soarano. Saluons au passage, l’initiative de ce mode de transport par câble au moins il est en l’air et ne risque pas d’écraser les hommes et les chiens. Espérons que nous en prendrons soins et ne finira pas comme une tyrolienne de parc d’attractions.
Enfin, savez-vous qu’il y a eu une histoire surréaliste de train sur les FCE (Fianarantsoa Côte Est). « On a commandé deux locomotives mais seule l’une marchait et bien on s’en sert de frein pour l’autre qui marchait »
M.Ranarivao