14 sur les 15 prévenus se sont présentés devant le Juge en charge du dossier hier.
A l’exception de l’ancien Secrétaire général du ministère de l’Environnement et des Forêts, toutes les personnes inculpées dans l’affaire de détournement commis en 2013 au sein de ce département ministériel ont répondu présentes à la convocation de la Chaîne pénale anti-corruption (CPAC) hier. Pourtant, ce haut responsable est considéré comme étant « le cerveau » de cette affaire. Au total, 14 prévenus se sont présentés devant le Juge en charge du dossier pour être auditionnés. Parmi les individus que l’on a aperçus hier au bureau de la CPAC figuraient entre autres, un ancien Directeur général au sein du ministère de l’Environnement et des Forêts, l’actuel Directeur Administratif et Financier de ce département, ainsi que quelques fournisseurs et prestataires dudit Ministère. Certains ont été assistés par leur avocat. Toutefois, ils ont beau attendu au cinquième étage du bâtiment de la CNAPS aux 67Ha pendant presque 7 heures (de 10 heures jusqu’à 17 heures), mais l’audition n’a pas encore commencé. De sources proches du dossier, elle a été renvoyée à ce jour à 13 heures.
Fuite à l’étranger. Reste à savoir si ce renvoi est lié au fait que l’ex-Secrétaire général, considéré comme l’auteur principal, ait boycotté le programme prévu. D’après les informations qui ont circulé depuis dimanche soir, ce dernier aurait déjà pris la fuite à l’étranger. A noter pourtant que cet ancien Chef de Région Analamanga de 2005 à 2008 a été présent la semaine dernière lors de son audition au Bureau Indépendant Anti-Corruption (Bianco) à Ambohibao. Bon nombre d’observateurs se demandent comment il a fait pour quitter le pays alors qu’il est impliqué dans une affaire de détournement d’une somme de 4 678 804 030 Ariary ? Et pourquoi les enquêteurs n’ont pas lancé une interdiction de sortie du territoire à l’encontre des inculpés en attendant la fin des procédures ? Il convient de noter cependant l’existence d’autres sources expliquant son absence par des « problèmes de santé graves ». La question est de savoir s’il sera présent à son audition ce jour. Pour revenir à l’origine de cette affaire, elle remonte à l’époque du ministre Joseph Randriamiharisoa en 2013 où une redevance d’une valeur de 4 678 804 030 Ariary aurait été versée à la Trésorerie générale de Sambava. Après avoir exigé le transfert de la totalité de la somme vers Antananarivo, l’ancien Secrétaire général du Ministère aurait versé 2 886 600 000 Ariary dans un compte dont le gestionnaire d’activité et l’ordonnateur secondaire ne sont autres que lui-même. D’après les résultats de l’enquête menée par le Bianco, 544 339 900 Ariary auraient été utilisés dans des prestations et marchés fictifs. Des faits qui auraient été confirmés par plusieurs témoins auprès du Ministère.
Davis R