
La Commune urbaine d’Antananarivo a tenu un point de presse hier, à l’Hôtel de Ville, peu de temps après les affrontements entre les forces de l’ordre et les marchands de rue à Analakely.
500 emplacements. Harilala Ramanantsoa a rapporté les échanges et discussions qu’elle a eus avec les marchands ambulants d’Analakely. En revanche, elle est restée silencieuse sur le face-à-face qui a eu lieu auparavant entre ces derniers et les forces de l’ordre. La mairesse de la capitale a plutôt mis l’accent sur la réorganisation du marché, qui a nécessité l’évacuation des trottoirs par les marchands informels, tout en soulignant qu’elle est consciente que de nombreuses familles dépendent de ces commerces pour vivre ou survivre. C’est pourquoi la CUA leur a attribué plus de 500 emplacements situés entre les pavillons et l’esplanade d’Analakely.
Mesure d’accompagnement. La première magistrate de la ville des Mille reconnaît toutefois que ces nouveaux emplacements sont limités et ne peuvent satisfaire pleinement tous les vendeurs ambulants. À titre de mesure d’accompagnement, ils seront exonérés du paiement de ticket pendant un mois, le temps que les clients s’habituent à leur nouvel emplacement. Harilala Ramanantsoa a également insisté sur la place des femmes dans cette réorganisation du marché.
Dépenses vitales. De son côté, le représentant des marchands de rue a rappelé que ces derniers sont aussi des mères et des pères de famille, avec des enfants à nourrir, à envoyer à l’école et à soigner. En somme, leur petit commerce est leur unique source de revenus pour subvenir à des besoins vitaux. Il a également souligné qu’ils ne peuvent pas toujours compter sur les aides sociales, comme les « tosika fameno ».
Nadia R.