« C’est grave ! C’est comme un coup de tonnerre ! ». Telles sont les réactions de certains exportateurs en entendant la décision prise par le Président américain Donald Trump qui consiste à imposer un droit de douane de l’ordre de 47% sur les exportations de Madagascar vers les Etats-Unis. On sent ainsi une panique au niveau du secteur privé malgache face à cette nouvelle mesure mais des membres d’un groupement professionnel préfèrent ne pas se manifester compte tenu de la conjoncture actuelle tant sur le plan national qu’international, selon leurs dires.
Victimes
« On n’est plus compétitif si jamais cette nouvelle tarification douanière sera effective », témoignent des exportateurs de produits bio vers le marché américain. En effet, ces opérateurs investissent davantage dans des activités de RSE (Responsabilité Sociétale d’Entreprise). Cela consiste notamment à soutenir les organisations de producteurs qui sont les principaux fournisseurs de produits agricoles bio, en matière de respect d’hygiène et des normes conformément aux exigences du marché international. « Nous misons également sur l’amélioration de la sécurité alimentaire et la santé des familles des ménages ruraux travaillant en étroite collaboration avec les entreprises opérant dans l’agri-business, dans le cadre du système d’agrégation agricole pour que ces exploitants agricoles puissent être plus productifs. Ce n’est pas tout ! Les coopératives de producteurs doivent s’engager à préserver l’environnement. Nous investissons dans ce domaine en leur proposant des mesures alternatives pour éviter la déforestation, entre autres. Mais tout cela va tomber en ruine si l’on applique cette barrière tarifaire sur le marché américain. Les petits producteurs en seront ainsi victimes », ont témoigné les opérateurs concernés.
Navalona R.
