La nouvelle a pris les milieux politique et économique de court et elle s’apparentait à un véritable coup de massue. Les droits de douane appliqués aux produits malgaches exportés aux Etats-Unis s’élèvent à 46%. Après le moment de sidération bien compréhensible, tous ont commencé à prendre la mesure de la situation. La vanille, le girofle et le textile, entre autres, vont arriver sur le marché américain avec une augmentation de prix qui va les handicaper sérieusement. C’est un coup porté à notre pays qui vit de ces recettes d’exportation. Les responsables malgaches se sont réunis pour essayer de trouver des voies de recours contre les mesures décidées par Donald Trump, mais la réalité va très vite s’imposer. Les conséquences vont se faire sentir rapidement. Le coût des importations sera difficile à supporter. Il va relancer l’inflation. Les économistes vont rappeler à nos dirigeants les conseils qu’ils n’ont cessé de leur prodiguer, notamment la nécessité d’avoir une industrie de production locale pour alimenter notre marché intérieur.
La prise de conscience doit avoir lieu maintenant. Les bonnes décisions auraient dû être prises durant la décennie qui s’est écoulée. Mais il n’est jamais trop tard pour bien faire. L’impact des mesures prises par Trump viendra assez vite, mais pour le moment, ce sont les problèmes engendrés par la réorganisation des emplacements des marchands à Analakely qui fait l’actualité de la semaine. Elle se fait non sans mal car ces derniers ont beau jeu de rappeler à Mme le maire qu’ils ont voté pour elle et ils veulent des solutions pérennes. Le face-à-face avec les forces de l’ordre a été tendu, mais le dialogue avec les responsables de la CUA a eu lieu. Un plan d’aménagement des lieux a été trouvé. La majorité des marchands ont pu acquérir une place. Ils ont accepté ce qu’on leur a proposé. L’autre fait marquant de la semaine est la condamnation du colonel Fanampera qui avait participé à la manifestation organisée pour protester contre l’installation de Base Tuléar. Il a écopé d’une peine de trois ans d’emprisonnement avec sursis
Les conséquences de la décision brutale du président américain vont se faire sentir longtemps. Certains commentateurs parlent d’un tournant de l’histoire économique mondiale, les places boursières ont toutes été affectées par cette décision de Trump et ont connu une baisse à leur ouverture, d’autres disent que les économies vont très vite se réorganiser. Les petits pays comme le Lesotho (60% de droits de douane), Madagascar (46%) ou Maurice (40%) ont durement été touchés. Les grandes puissances comme la Chine, le Japon ou l’Union européenne préparent leur riposte.
C’est cette hausse des droits de douane, décidée par le locataire de la Maison Blanche, qui a été un des faits importants de l’actualité internationale, mais la semaine a commencé avec la condamnation, en France, de la présidente du RN, Marine Le Pen pour détournement de fonds publics. La peine est exemplaire : quatre ans de prison dont deux avec sursis, cinq ans d’inéligibilité et cent mille euros d’amende. Elle est à exécution immédiate. Les réactions nationales et internationales se sont succédé. Le président américain lui a apporté son soutien.
Il n’y a pas de réelle évolution dans la crise russo-ukrainienne. Les Russes continuent à pilonner l’Ukraine et semblent décidés à la faire plier.
Tous les dirigeants du monde sont suspendus aux décisions que compte prendre le président américain. Ils ont l’impression d’être à la merci d’un chef d’État qui veut affirmer sa puissance. La question qui se pose aujourd’hui est : jusqu’où va aller Donald Trump ?
Patrice RABE
Trump est entrain d’essayer de reconquérir l’ ancienne hégémonie de la puissance érodée et limitée par l’insurgence de la puissance Chinoise, la chute d’importance du dollar dans les échanges bien que soit encore dominant..
Ses actions sont la démonstration de spasmes de qui est en difficulté et qui risque la mort ou l’oublie sur le plan international..
Les taxes sont l’ excuse pour que les autres États se penchent a lui demander » pitié » comme des ex colons envers le colonisateur, pourtant il y a déjà longtemps que cette situation n’est plus toléré et a été effacé dans la mentalité mondiale.
Même ses électeurs sont en train de s’apercevoir la réalité et contestent ses décisions avec un peu de totalitarisme qui donne quelque soucis.