
Madagascar affiche des avancées conséquentes en matière de lutte contre la poliomyélite.
Des bonds en termes de taux de couverture vaccinale. C’est ce qu’on peut tirer des résultats acquis par la Grande île durant les campagnes de vaccination menées en 2023. Le taux est, en effet, passé de 63% en mai à 88%, soit cinq mois d’intervalle, de la même année. Ces avancées sont le fruit des évaluations post-campagnes. Grâce à l’échantillonnage d’assurance qualité par lots (LQAS), un outil introduit par l’OMS, le pays a pu rapidement identifier les zones à faible couverture vaccinale, ajuster ses interventions et améliorer la performance globale des campagnes. Concrètement, il s’agit de détecter les enfants manqués, d’analyser les causes (comme la mauvaise qualité des marqueurs ou une formation insuffisante des vaccinateurs), et d’y répondre efficacement avant la campagne suivante. Ce, dans le but d’avoir une lecture qualitative des efforts de vaccination qui sont souvent flatteurs.
Outils d’aide à la décision
Grâce aux enquêtes LQAS et à l’outil Open Data Kit, les données sont rapidement partagées au niveau central. Ce qui permet une réaction rapide. Ces informations ont permis de renforcer la coordination aux différents niveaux administratifs, d’améliorer la surveillance environnementale et d’anticiper les besoins logistiques (comme la commande de vaccins). Elles ont aussi renforcé la sensibilisation en amont dans les communautés à risque. L’appui des chefs locaux jouent un rôle prépondérant dans cette lutte afin de limiter les refus de vaccination.
Recueillis par José Belalahy