
Un patrimoine écrit en malgache de 600 pages, presque une encyclopédie d’histoire, « Tantaran’i Madagasikara isam-paritra ». Son auteur, Frédéric Randriamamonjy, Grand-croix de 2e Classe de l’Ordre National Malgache, vient de s’éteindre à 93 ans avant-hier. Une vie pleine, exercée dans la littérature, la politique et les recherches scientifiques. Peu de Malgaches ont pu relever le défi d’écrire, sans prétendre à l’exhaustivité, sur l’histoire intégrale de Madagascar. Ce livre n’avait plus eu de précédent venant d’autres auteurs après sa parution. Difficile de ne pas mentionner son auteur, Frédéric Randriamamonjy. Et la somme de connaissances qu’il possédait pour pouvoir le rédiger en malgache avec moults détails historiques depuis les royaumes, voire l’époque plus ancienne, l’architecture, l’art, les traditions… Logique s’il tire sa révérence en étant président d’honneur de l’Académie malgache. Sans oublier qu’il est l’époux d’une autre figure de la littérature malgache Esther Rasoloarimalala, Esther Randriamamonjy pour la plume. Le couple a écrit ensemble, « Anaran’ny Biby sy ny zavamaniry fahita andavanandro » (1977). Ses autres activités l’ont amené a occupé des postes dans l’histoire politique du pays, député, ambassadeur, etc. Le corps du défunt quittera son domicile à Isoraka aux premières lueurs du jour, samedi. Suivra une messe à l’église Tranovato Ambatonakanga, avant le voyage pour Ampananganana Mandialaza Anjiro Moramanga pour une veillée. Les funérailles auront lieu dimanche.
Maminirina Rado