La technique agricole PFUMVUDZA, importée du Zimbabwe, est adaptée au contexte malgache.
De nombreuses expérimentations ont été réalisées sur différents endroits à la suite de formations des techniciens malgaches en la matière. Cette technique agricole consiste à pratiquer l’agroécologie afin d’atteindre un rendement plus élevé sur des petites surfaces d’exploitation. En outre, elle vise à limiter au maximum les perturbations ou les modifications des sols afin de préserver leur fertilité tout en réduisant les coûts de production des agriculteurs, y compris l’apport en eau. Tout récemment, 164 techniciens représentant les directions régionales du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage au niveau des 23 régions, ont été formés grâce à un partenariat avec l’ONG PPC Madagascar. En effet, l’Etat prévoit une vulgarisation à grande échelle de cette nouvelle technique agricole en ciblant 160 000 ménages adoptants dans toute l’île, soit environ 1 000 ménages dans chaque commune.
Nombreux avantages
Cela permet de lutter contre les cultures sur brûlis tout en assurant la sécurité alimentaire, a-t-on appris. En plus, cette méthode est adaptée à différentes spéculations pour ne citer que le riz et les légumineuses. L’on peut obtenir un rendement 2 à 4 fois supérieur à celui enregistré avec la technique agricole conventionnelle, tout en aidant les paysans à être plus résilients face aux effets néfastes du changement climatique, d’après les explications de l’ONG PPC Madagascar. En revenant sur les formations dispensées à ces techniciens, une mise en pratique des connaissances acquises a été réalisée. A la suite desquelles, les apprenants ont reçu des certificats. Il est à noter que le ministère de l’Agriculture et de l’élevage vient de présenter aux partenaires techniques et financiers sa stratégie de vulgarisation de cette technique PFUMVUDZA à l’échelle nationale. Par ailleurs, de nombreux avantages tirés de cette nouvelle méthode de production contribuant à la transformation du secteur agricole, ont été exposés à cette occasion. A titre d’illustration, on peut la pratiquer même sur une petite parcelle de 624m² sans nécessiter d’énormes investissements. Elle est combinée à une technique de conservation. La maîtrise de l’eau et des intrants agricoles naturels n’est pas en reste.
Navalona R
