L’Union des Comores assume, depuis le 16 avril 2025, la présidence tournante du Conseil des ministres de la Commission de l’océan Indien (COI), succédant aux Seychelles lors du 39ᵉ Conseil ministériel tenu à Victoria la semaine dernière. Cette transition marque une nouvelle étape dans le renforcement de l’intégration régionale, alors que les regards se tournent déjà vers Madagascar, hôte du prochain sommet de la COI.
La présidence comorienne entend inscrire son mandat dans une continuité dynamique, tout en imprimant sa propre marque à travers trois priorités stratégiques : la gestion responsable des ressources marines, le soutien aux filières locales – notamment la pêche, l’aquaculture et la transformation – ainsi que la promotion d’une alimentation saine, durable et produite localement. Ces orientations traduisent la volonté de Moroni d’ancrer l’action régionale dans des réponses concrètes aux défis socio-économiques des États membres de la COI. Dans un contexte de vulnérabilité face aux changements climatiques et aux chocs extérieurs, les Comores plaident pour un modèle de développement endogène, fondé sur la valorisation des ressources régionales.
L’un des premiers temps forts de cette présidence comorienne aura lieu le 24 avril prochain à Antananarivo, où se tiendra le 5ᵉ Sommet des chefs d’État de la COI. Ce rendez-vous de haut niveau est appelé à consolider la vision stratégique de la coopération régionale, en particulier sur les enjeux de sécurité alimentaire. D’après les informations officielles, le Sommet entend faire émerger des engagements politiques concrets et partagés, à la hauteur des défis structurels qui affectent les populations insulaires. Ce sera aussi l’occasion de réaffirmer le rôle de la COI comme cadre de solidarité et de convergence d’actions entre ses cinq États membres : les Comores, Madagascar, Maurice, les Seychelles et la France (via La Réunion).
Recueillis par Rija R.
